Le SPF Santé publique lance un nouvel appel à projets destiné aux hôpitaux généraux et psychiatriques belges afin de renforcer l’interopérabilité des systèmes numériques. Une enveloppe de 600.000 euros sera répartie entre cinq projets au maximum. Les candidatures doivent être soumises avant le 2 mai 2025.
Cet appel à projets, intitulé « Crossover », constitue une évolution stratégique majeure dans le prolongement de l’initiative précédente « Data Capabilities » de 2023, et s’inscrit dans l’objectif général d’implémentation d’une médecine interconnectée, collaborative et structurée autour du patient.
L’appel à projets « Crossover » répond aux limitations observées dans les projets antérieurs en matière d’interopérabilité : prototypes non opérationnalisés, périmètres restreints à quelques hôpitaux d’un même réseau, faiblesse des livrables transférables et interopérabilité limitée à des cas d’usage homogènes.
À cette fin, le SPF Santé publique oriente désormais ses priorités vers la mise à l’échelle des solutions interopérables existantes, notamment celles testées avec succès lors des événements FHIR-a-thon de 2024. Il s’agit d’une inflexion vers l’opérationnalisation large de dispositifs techniques fondés sur les standards FHIR, SNOMED CT et, plus largement, sur l’intégration de composants logiciels middleware au sein d’infrastructures hospitalières hétérogènes.
L’appel est ouvert aux hôpitaux généraux et psychiatriques belges, sur la base de consortiums comprenant au minimum trois établissements issus d’au moins deux réseaux différents. Le soutien financier total s’élève à 600.000 €, à répartir entre cinq projets maximum, avec une allocation individuelle de 100.000 à 200.000 €.
Cette enveloppe est conditionnée à l’approbation par le Conseil général de l’INAMI, prévue à la mi-avril 2025. La date limite de soumission est fixée au 2 mai 2025, avec une évaluation technique des prototypes lors d’un « FHIR-a-thon » organisé le 16 mai 2025 à Bruxelles.
Les projets seront évalués selon leur cohérence stratégique avec les priorités de soins intégrés, la démonstration de l’applicabilité à grande échelle, la valeur ajoutée pour les professionnels de santé et les patients, et la capacité de collaboration interinstitutionnelle. Un accent particulier est mis sur la scalabilité, l’open source, la documentation des implémentations, la gestion du changement organisationnel et la conformité aux standards européens (EHDS, FHIR, OMOP).
Le projet doit présenter des indicateurs clés de performance (KPI) quantifiant son impact sur la qualité et l’efficience des soins. L’intégralité des livrables devra être formalisée contractuellement (contrat B4) selon les principes SMART. Le non-respect des objectifs fixés pourra entraîner une restitution partielle du financement.
