L'opposition N-VA a demandé les factures des sociétés de consultants des ministres fédéraux. Cela s'est avéré difficile. Ainsi, il a fallu cinq mois au ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (Vooruit), pour dresser un état de ses dépenses. Une société apparaît si souvent dans les factures qu'il soulève des questions, écrit Het Laatste Nieuws. Vandenbroucke se défend notamment en invoquant la crise du coronavirus et les décisions de sa prédécesseure, Maggie De Block.
Het Laatste Nieuws a découvert que le cabinet de conseil Deloitte est omniprésent dans les factures du SPF Santé publique. La firme britannique a déjà facturé plus de 7 millions d'euros (hors TVA) pendant cette période gouvernementale. Cela représente près d'un tiers de toutes les dépenses. En comparaison, les trois principaux concurrents de Deloitte — Ernst&Young, KPMG et PwC — totalisent moins de 200 000 euros. Pour la N-VA (Kathleen Depoorter), cette interconnexion soulève des questions.
Vandenbroucke indique dans le journal que la collaboration intense avec Deloitte est presque entièrement due à la crise du coronavirus. L'entreprise a fourni plusieurs consultants pour soutenir le SPF Santé publique au début de la crise, une décision prise par Maggie De Block. D'autre part, il indique que la valeur ajoutée de ce conseil était très claire. "Certaines de ces personnes ont fait un excellent travail, ce qui nous a également décidés à continuer avec eux."
Het Laatste Nieuws note qu'il est difficile de voir ce que Deloitte a fait précisément pour justifier ces millions. Selon la députée Depoorter, il est important que Frank Vandenbroucke examine si ses services ont géré de manière correcte et efficace l'embauche de consultants ces dernières années, non seulement pour le SPF Santé publique mais aussi pour l'Agence fédérale des médicaments (AFMPS). "Parce qu'il y a des signes que beaucoup de ressources et de tâches ont été confiées aux consultants ces dernières années. Ce que l'administration fait encore elle-même et ce qu'elle ne fait pas semble ne pas être clairement défini. Le ministre refuse cependant d'aborder ce sujet."
Vandenbroucke souligne qu'il a mis l'accent ces dernières années sur le renforcement des administrations.