Sur le terrain, dans le monde médical et associatif, la demande est de plus en plus pressante d’avoir une ou plusieurs cliniques des genres à Bruxelles. "Le CHU Brugmann finalise un projet" nous confie Caroline Franckx, Directrice générale. La clinique devrait voir le jour le second trimestre de l’année 2023.
Avec une équipe multidisciplinaire, Caroline Franckx, Directrice générale du CHU Brugmann (Horta, Brien, Reine Astrid) est consciente de l’importance d’un tel projet : « L’hôpital public doit évoluer avec les sujets du moment. Développer une clinique des genres rencontre un vrai besoin de la population. Il n’y en a pas à Bruxelles. Actuellement, nous pouvons en compter trois en Belgique : à Gand et à Liège (les conventionnées) et une dans le Limbourg qui n’est pas conventionnée. Nous avons beaucoup d’échanges avec ces différentes institutions pour apprendre de leur quotidien. »
Le projet est donc en cours de finalisation : «Notre Conseil d’administration tient beaucoup à ce projet. Nous voulons offrir des soins de qualité, mais nous tenons aussi à être innovants dans notre prise en charge en proposant un suivi multidisciplinaire (psychiatrie, endocrinologie, chirurgie,...). Dans le trajet de soins, nous voudrions mettre en place une première consultation en tandem avec un endocrinologue et un psychiatre. Ce serait nouveau. En effet, les associations et les acteurs de terrain ont attiré notre attention sur le fait que trop souvent la première consultation ne se fait qu’au niveau psychiatrique, et que cette première consultation est souvent très compliquée pour le patient. Nous voulons donc une autre approche. »
Le terrain attend une telle ouverture, comme Caroline Franckx le rappelle : « Il faut savoir qu’à l’UZ de Gand, il y a une liste d’attente de plus de 1000 patients pour les 6 prochains mois. La Ministre Petra de Sutter avait demandé qu’il y ait une augmentation de ce type de clinique récemment. Le Ministre fédéral de la santé, Frank Vandenbroucke veut aussi revoir les modalités des conventions pour ce type de prise en charge. Nous nous inscrivons donc pleinement dans ce mouvement. Pour nous, cette convention va s’obtenir au fur et à mesure. Nous allons donc commencer par un centre non-conventionné. »
L’équipe va évidemment suivre une formation de pointe et de qualité pour répondre au mieux au patient : « En effet, nous allons aller nous former à l’UZ Gand pour être prêt au début du second trimestre de l’année 2023. Cette prise en charge spécifique se fera sur le site Horta en priorité, mais cela ne veut pas dire que certains aspects de la prise en charge ne se feront pas sur d’autres de nos sites. »
Derniers commentaires
Francois Planchon
05 aout 2022Mais pourquoi LE débat de fond de la prise, ou pas, en charge par l'inami, et de l'application éventuelle de la TVA le cas échéant, n'est-elle pas clairement posée avec un débat préalable ?
Ce processus a bien existé pour la chirurgie esthétique avec des prises de position assez logiques et de bon sens.
L'inami prend parfois des positions extrêmement dures, malgré des nécessités évidentes, ou traîne longtemps pour envisager des remboursements de nouvelles techniques pourtant efficaces, et ici semble plus que frileux d'entamer un débat qui concerne quand même nos cotisations et nos impôts....
Sans prendre position, j'insiste, je ne dénonce que l'absence de débats AVANT d'engager des frais à charge, ou non, de la collectivité.