La Belgique se dote d'un plan national sur l'IA, afin d'en devenir un leader européen

La Belgique dispose désormais d'un "plan national de convergence pour le développement de l'intelligence artificielle (IA)". Celui-ci consiste en neuf objectifs de travail et environ 70 axes d'action afin de maximiser le potentiel de l'IA et de faire du royaume un leader européen en la matière, a expliqué jeudi le secrétaire d'Etat à la Digitalisation Mathieu Michel (MR) dans les locaux d'UCB à Braine-l'Alleud (Brabant wallon).

Les secteurs du (bio)pharma et de la santé sont en effet l'un des axes principaux du plan national, raison pour laquelle il a été présenté dans les locaux d'UCB, géant belge du biopharma.

L'IA est d'ailleurs à l'origine de nombreuses avancées médicales, notamment en matière de médecine prédictive. Elle accélère également la recherche sur les médicaments et optimise leur processus de production, comme l'espèrent UCB et Kantify. Cette start-up, également présente dans les locaux brainois jeudi, aide à découvrir, grâce à l'intelligence artificielle, de nouveaux médicaments pour les maladies incurables dans les domaines de l'oncologie et des maladies neurodégénératives et/ou rares. 

Pour que la Belgique reste un précurseur en matière de technologie, de santé, de pharma et d'IA, le gouvernement fédéral s'est donc accordé sur un plan national de convergence pour le développement de l'intelligence artificielle, afin que soient réunies les actions et ambitions en la matière, qui sont aujourd'hui quelque peu éparpillées en raison de l'éclatement des compétences entre Etat, Régions et Communautés.

Ce plan réunit tout le monde: des petites startups travaillant autour de l'IA, donc, aux grandes entreprises ou au secteur public, insiste Mathieu Michel. Le but est de maximiser le potentiel déjà existant en la matière en Belgique, puisqu'il existe de nombreux écosystèmes autour de cette technologie, pour faire du pays un leader et un précurseur européen, ambitionne le secrétaire d'Etat. Cela en poussant tout le monde dans la même direction.

Le plan est organisé autour de neuf objectifs, eux-mêmes subdivisés en une septantaine d'axes d'actions s'appuyant sur des enveloppes budgétaires déjà existantes. On y retrouve la promotion d'une IA digne de confiance, la garantie de la cybersécurité et le renforcement de la compétitivité et de l'attractivité de la Belgique grâce à l'IA. L'idée est également de développer une économie basée sur les données et une infrastructure performante, de mettre cette intelligence au cœur de la santé et au service d'une mobilité plus durable (en étant autonome par exemple), de préserver l'environnement et de fournir aux citoyens de mei lleurs services et une meilleure protection. Enfin, le dernier objectif est celui de la formation, qui doit s'améliorer et continuer tout au long de sa carrière. 

"Pourquoi est-il essentiel pour la Belgique d'avancer rapidement avec l'IA? Car, lorsqu'on ambitionne d'avoir un taux d'emploi de 80% d'ici à 2030, il faut une économie prospère et compétitive à l'international", a répondu Mathieu Michel. "Ce qu'on crée aujourd'hui, c'est pour partir à la conquête du monde!", a-t-il conclu.

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