Le NHS britannique fait face à la plus grande pénurie de personnel de son histoire

Selon une commission parlementaire réunie à Londres, c’est la plus forte crise de personnel que le NHS (National Health Service) ait jamais rencontrée. Ladite commission déclare dans un rapport sur le service de santé que « le sous-effectif permanent occasionne de graves risques pour la sécurité du personnel et des soignants, tant dans les soins courants qu’en aide médicale urgente ».

Rien qu’en Angleterre, il manque au NHS quelque 12.000 médecins de famille et plus de 50.000 infirmières et sages-femmes. C’est là l’estimation des parlementaires sur base des travaux du groupe de réflexion Nuffield Trust. En avril déjà, pas moins de 6,5 millions de patients étaient sur une liste d’attente pour des traitements à domicile. C’est un record. Depuis 2016, l’objectif de proposer un traitement dans les huit semaines n’est plus atteint.

Une écrasante majorité des professionnels de la santé est d’avis que dans la situation actuelle de l’effectif, il ne sera pas possible d’apurer le retard provoqué dans les soins par la crise du coronavirus. Dans les décennies à venir, il faudra 475.000 professionnels supplémentaires dans le secteur de la santé et 490.000 pour les soins. 

Le gouvernement a renoncé à intervenir. Un léger progrès a été enregistré avec le recrutement d’infirmières supplémentaires. Mais le précédent ministre de la Santé publique, Sajid Javid, a lui-même admis que l’engagement de 6.000 généralistes en plus, conformément à ce qu’avaient promis les Conservateurs dans leur programme électoral, ne deviendra pas une réalité.

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Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    28 juillet 2022


    S'ils en ont les moyens, les Rosbifs pourront aller se faire soigner (?) en Turquie ou au Maroc... Les pauvres, eux, devront se résigner à s'adresser aux Drs Google et Amazon.
    Una salus victis, nullam sperare salutem !
    Si les Belgicains continuent, il ne faudra pas quinze ans pour être au même niveau. On a bien entamé cette descente: comme ce serait cher, difficile et d'un succès incertain, il est hors de question de rendre leur lustre à nos professions.
    Le "Peuple belge" semble ravi de se faire vacciner par un chien avec un chapeau auquel il déléguera progressivement de plus en plus de "compétences".
    En effet, en notre merveilleux Royaume, souvent Disney-like, elles ne s'acquièrent pas par l'étude, on les décerne. Le Roi des Peuples belgicains a en effet ce pouvoir magique, hérité de la Reine de Cœur de Lewis Caroll. ("Par le Roi, le Ministre, etc. ... Donné à etc.")