La médecine basée sur des preuves en gériatrie

La médecine basée sur des preuves en gériatrie

La gériatrie est souvent décrite comme une discipline nouvelle pour les anciens. Pourtant, la preuve de l’efficacité d’une approche gériatrique a été apportée depuis déjà plus d’un quart de siècle. En 1984, L Rubenstein publiait dans le New England Journal of Medicine une étude qui suivait déjà les critères de la médecine factuelle et qui apportait clairement les preuves de l’efficacité d’une évaluation gérontologique standardisée (appelée aussi «comprehensive geriatric assessment», CGA). Depuis, plusieurs études et méta-analyses ont confirmé l’utilité de ce type d’approche pour les patients fragiles. La «médecine factuelle», ou médecine basée sur des preuves, ou encore Evidence-Based Medicine (EBM), fait maintenant partie intégrante de la pratique médicale. Elle consiste à baser les décisions cliniques non seulement sur les connaissances théoriques, le jugement et l’expérience – qui sont les principaux composants de la médecine – mais également sur des «preuves» scientifiques, tout en tenant compte des préférences des patients. Cet article abordera les barrières au développement de la médecine factuelle en gériatrie (consentement éclairé, fragilité, critères d’exclusion), mais aussi les travaux qui ont abouti au concept de «syndrome gériatrique», à l’identification de ses facteurs de risque et aux stratégies de prévention qui ont fait leurs preuves en gériatrie.

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