Trente chirurgiens et assistants vont débuter le 23 novembre à Bruxelles une formation de 12 jours sur la chirurgie humanitaire. Au programme: la prise en charge des traumatismes dans un contexte d'urgence avec des ressources limitées, par exemple à la suite d'un attentat ou d'une catastrophe naturelle.
Cette formation interuniversitaire, lancée pour la première fois lors de cette année académique, est coordonnée par l'Université catholique de Louvain (UCL) et organisée en collaboration avec les universités de Bruxelles (ULB) et de Liège (ULiège) ainsi qu'avec l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF).
«Mener une variété de procédures chirurgicales et gérer les opérations d'urgence en parallèle (blessures de guerre ou lésions graves) est un réel atout, même en dehors du cadre d'une mission humanitaire, dans un contexte de menace terroriste par exemple», souligne l'UCL jeudi dans un communiqué.
Tout chirurgien et assistant avec minimum trois ans d'expérience clinique, Belge ou non, peut s'inscrire. Lors de quatre modules de trois jours, ils apprendront à prendre en charge un afflux de blessés, sur le plan des techniques médicales (procédures d'anesthésie et de réanimation adaptées, gestion des blessures de guerre et blessures par écrasement, amputations, césariennes d'urgence, etc.), mais aussi des priorités à établir et de la gestion du stress.
La formation «sera dispensée par une équipe enseignante pluridisciplinaire qui réunit des spécialistes de terrain, les équipes de MSF et des professeurs de l'UCL, l'ULB et l'ULiège, qui exercent dans le domaine de la chirurgie traumatique et obstétrique et de l'anesthésie-réanimation», explique l'UCL.
Ce partenariat entre universités et acteur de terrain doit combler un manque tant en termes de formation continue que de ressources humaines. «MSF possède une connaissance approfondie des réalités de terrain auxquelles les chirurgiens sont confrontés lors de leurs missions, mais dépend du recrutement de spécialistes expérimentés et compétents en matière de médecine humanitaire. Un profil peu fréquent, notamment en Belgique, où aucune formation de ce type n'existait», souligne ainsi l'UCL.
Avec 30 inscrits, la formation qui se donne en anglais affiche déjà complet pour cette année académique.