À l’occasion de la récente MedCup, une compétition interuniversitaire entre étudiants en médecine, Medi-Sphere et Le Spécialiste, partenaires de l'événement, ont voulu savoir quel type de médecin ces étudiants souhaitaient devenir. Un questionnaire leur a été soumis concernant leurs projets professionnels. Sur les 194 étudiants participant à l'événement, 138 ont répondu à notre sondage. Quelques tendances intéressantes se sont dégagées de leurs réponses
Pas moins de 194 étudiants en médecine ont participé à la récente édition de la MedCup sur le campus Erasme en mars. Parmi eux, 138 ont répondu à une enquête informelle online visant à déceler les tendances concernant leurs projets professionnels. Se voient-ils généralistes ou spécialistes ? Comment souhaitent-ils être rémunérés ? Combien d’heures comptent-ils travailler par semaine ? Quelques questions concernaient aussi l’intelligence artificielle et la médecine digitale.
Une grande majorité des participants étaient des francophones. Près de deux tiers des répondants étaient des femmes. Des étudiants en baccalauréat étaient présents : 27% répartis sur les trois années, avec une majorité d’entre eux en 3e année. Les étudiants en master formaient le plus fort contingent : 31% des répondants étaient en master 1 et 28% en master 2. Les étudiants de master 3 ne représentaient que 10% de l’ensemble des répondants. Cependant, 7% des questionnaires complétés n’ont pas précisé le niveau d’avancement de leurs études. 25% des répondants ont un médecin dans leur famille proche.
La grande majorité (70%) des réponses témoigne d’une intention de se diriger vers une spécialité. Selon les autres déclarations, ceux qui ont déjà décidé de devenir généralistes représentent 9%. Il reste donc 20% d’indécis. Pour le type de pratique, 64% des futurs généralistes se prononcent en faveur de l’exercice en maison médicale, tandis que les 36% restants envisagent de toute façon une pratique de groupe.
La plupart des futurs spécialistes optent, dans des proportions quasiment équivalentes, soit pour une pratique hospitalière (44%), soit pour une pratique mixte (46%). La pratique extra-hospitalière n’attire que 9% des futurs spécialistes. Reste à savoir dans quel type d’hôpital : ce sera en institution privée pour seulement 8% et en institution publique pour 37%. Cependant, 25% pensent travailler dans les deux types de structures, tandis que 30% ne savent pas encore.
En ce qui concerne la rémunération, 41% des répondants envisagent une rémunération mixte (forfait et à l’acte). 28% préfèrent le paiement à l’acte. Le statut de salarié avec salaire fixe intéresse 17% des futurs médecins ayant répondu à l’enquête. Les autres se répartissent entre la rémunération au forfait (6%) et le mélange de salaire et de rémunération à l’acte (1%). Cependant, 7% n’ont pas répondu à la question ou ne savent pas encore quel choix opérer.
Quelques-uns (14%) accepteraient de travailler 50 à 60 heures par semaine et même 4% envisageraient plus de 60 heures/semaine. La majorité (45%) est prête à consacrer 40 à 48 heures/semaine à leur activité professionnelle. Un sur quatre (26%) se satisfait de 35 heures/semaine. Les moins enthousiastes (6%) envisagent de se limiter à moins de 35 heures/semaine.
En dehors de ce temps, 30% seraient prêts à participer à des activités de recherche et 28% à faire partie d’une association scientifique. La représentation des pairs dans une association professionnelle n’attire que 15% des participants. La famille retient l’intérêt de 13%, tandis que 11% souhaiteraient s’intégrer dans un syndicat médical pour défendre leurs pairs. Cet intérêt se manifeste probablement déjà au cours des études puisque 19% des futurs médecins qui ont répondus à l'enquête font partie d’un comité de défense des étudiants en médecine.
Aux yeux de 91% des étudiants en médecine ayant rempli le questionnaire, l’intelligence artificielle et la médecine digitale occuperont une place importante dans leur future pratique. Très peu (4%) pensent le contraire, et 5% ne se sont pas prononcés sur cette question. En contraste, 46% disent ne pas avoir de formation dans ces disciplines à l’université. Environ autant (41%) affirment avoir une telle formation dans leur Alma Mater, mais 8% ne savent pas. En réalité, 81% des répondants s’intéressent à ce type de formation, tandis que 14% ne manifestent pas d’intérêt.
Lorsqu’on les interroge sur leurs préférences concernant les modes de formation après leur entrée dans la vie professionnelle, 66% disent préférer les formations en présentiel pour rencontrer leurs collègues. Par ailleurs, 15% choisiraient les webinaires sur leur PC ou leur smartphone. Pour ce qui est de la formation à distance, 11% aimeraient qu’elle se fasse en 3D, avec un casque de réalité virtuelle. Quant aux informations professionnelles, 54% voudraient les recevoir via des newsletters digitales et 41% resteraient fidèles au format papier.
Bien que le panel des répondants participant à la MedCup ne représente pas l'ensemble des étudiants en médecine, les résultats de ce sondage dégagent cependant des tendances significatives à prendre en considération. Ils offrent un aperçu précieux des aspirations et des préoccupations de ces futurs médecins. L'enquête a été menée le 1er et 2 mars 2024. Un questionnaire était téléchargé via un QR code sur le lieu de l'événement.
Derniers commentaires
nino Davinski
25 juillet 2024Excellent travail