L'hôpital Onze-Lieve-Vrouw Ter Linden de Knokke-Heist, son directeur général, le directeur technique et deux anesthésistes ont comparu lundi devant le tribunal de Bruges pour homicide involontaire. En 2012, à la suite d'une inversion de tuyaux, un bébé de huit mois a reçu du protoxyde d'azote plutôt que de l'oxygène. Lundi, les parties civiles et le ministère public ont dénoncé une négligence coupable des prévenus.
Le 8 novembre 2012, le bébé a subi une opération de routine à l'hôpital Onze-Lieve-Vrouw Ter Linden, mais la phase de réveil après l'opération s'est mal passée. Une inversion des tuyaux aurait conduit à lui administrer du protoxyde d'azote plutôt que de l'oxygène. Le bébé a fait un arrêt cardiaque avant de tomber dans le coma puis de décéder.
Face au tribunal, l'avocat des parties civiles s'est appuyé sur le rapport d'experts qui pointe un "manque flagrant de professionnalisme et du sens des responsabilités".
Pour la mère de la victime, "2.167 jours après (le décès), le manque et la douleur demeurent profonds. Seule la compréhension de notre entourage se tarit au fil des ans", explique-t-elle.
Selon le ministère public, la salle d'opération a été remise en service trop tôt. "Il n'y avait aucune procédure à suivre, ce qui est un grave manquement dans le chef de la direction", a affirmé le procureur Christophe Bergez. "Les anesthésistes non plus n'ont pas travaillé dans les règles de l'art", a-t-il poursuivi.
Le ministère public requiert une peine de principe. La défense plaide l'acquittement.