Alors que l’audit prothèse totale de la hanche devrait être bouclé courant 2022, ceux qui concernent les services de revalidation des hôpitaux aigus et la dialyse (passage de l’hémodialyse à la dialyse péritonéale) vont être lancés cette année pour être clôturés dans le courant de l’année prochaine. Petit topo de la situation.
Comme nous avons déjà eu l’occasion de le mentionner dans Le Spécialiste, l’Inami, le SPF Santé publique et l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé (AFMPS) ont institué une Unité Audit Hôpitaux chargée de réaliser des audits thématiques dans les établissements de soins dans le but d’améliorer l’efficience et la qualité des soins, ainsi que l’utilisation optimale des moyens publics (soins efficients).
Prothèses de hanche
L’audit sur la pose de prothèses de hanche s’attache à évaluer le respect des directives internationales – p.ex. en ce qui concerne le délai entre l’admission et l’intervention en cas de fracture, l’utilisation de sang, la politique de recours aux antibiotiques, etc. Il a été débuté l’an dernier et devrait en principe se terminer en 2022.
Le contexte : en 2017, la Belgique figurait dans le top 5 du classement de l’OCDE pour le nombre d’opérations de pose d’une prothèse de hanche pour 100.000 habitants. Ce constat explique en partie la décision d’organiser cet audit, qui couvrira toutefois aussi les effets de l’introduction, en 2019, des soins à basse variabilité. D’après le feedback financier par pathologie de la cellule technique SPF-Inami, l’APR-DRG301 représente un montant total de plus de 281 millions d’euros (en ce compris le coût du séjour, l’indemnisation des services et le forfait, les médicaments et frais divers).
Revalidation
L’utilisation des services de revalidation des hôpitaux aigus est un autre domaine qui sera passé au crible dans le cadre d’un audit axé plus particulièrement sur l’utilisation des lits de revalidation (610, 620 et 630) dans l’environnement hospitalier aigu. Quels sont les profils de patients concernés dans les lits Sp (locomoteurs...) et comment sont mesurés les résultats des soins ? Cette analyse pourrait déboucher, dans le courant de l’année prochaine, sur des trajectoires d’amélioration et des recommandations.
Le contexte : un besoin de repenser le concept de revalidation dans un environnement hospitalier à la lumière de l’évolution de la population de patients, de l’offre de soins et du financement des soins a été mis au jour. Il est question d’un coût de plus de 92 millions pour le service 610, de plus de 517 millions pour le service 620 et de plus de 211 millions pour le service 630. Le coup d’envoi sera donné au mois de novembre et l’exercice devrait être bouclé pour octobre 2023.
Dialyse
Un troisième audit qui devrait être lancé tout prochainement (le 18 avril) se focalisera sur le recours accru à la dialyse péritonéale en lieu et place de l’hémodialyse (qui reste largement liée à l’hôpital). En sus du rapport d’audit attendu dans le courant de l’année prochaine, un suivi devrait être organisé tous les deux ans dans le futur.
Le contexte : les dépenses pour la dialyse s’élevaient à 420 millions en 2018 et à 440 millions en 2019. Au-delà de l’aspect financier, le but est toutefois de s’intéresser aussi à la qualité des soins et au confort des patients, ce qui explique le choix de privilégier plus souvent la dialyse péritonéale. Ce troisième audit devrait être clôturé mi-février 2023.