Des voix issues de tous les partis francophones de la majorité fédérale ont soutenu lundi les principaux messages de la carte blanche publiée le matin-même par le journal Le Soir, signée par l'infectiologue Leila Belkhir, le chercheur en épidémiologie Marius Gilbert et le professeur en maladies infectieuses Nathan Clumeck.
Dans ce texte, les trois scientifiques devenus des figures médiatiques reconnues expliquent qu'il est temps, un an après l'éclatement de la pandémie de Covid-19 en Europe, de sortir des mesures fermeture-ouverture secteur par secteur.
Ils prônent une approche beaucoup plus ciblée de réduction du risque de transmission du virus dans les différents lieux publics et de loisirs, tenant compte des spécificités de l'endroit. Il s'agirait de veiller à minimiser le risque lieu par lieu, un peu à la manière de la prévention incendie. En avançant cette idée, les "experts" mettent en garde contre la tentation de tout miser sur la vaccination.
"La proposition des trois experts est une contribution très intéressante au débat sur l'évolution de notre stratégie. Parallèlement à la vaccination, c'est une piste sérieuse pour sortir progressivement du carcan actuel. Je souhaite son examen approfondi dans les plus brefs délais", commente lundi via Twitter le président du PS, Paul Magnette.
Le vice-président du gouvernement wallon, Willy Borsus (MR), trouve également que les mesures proposées via cette carte blanche "semblent vraiment pertinentes et de bon sens".
Du côté d'Ecolo, la coprésidente du parti Rajae Maouane voit dans la carte blanche des trois scientifiques un appel qui renforce la volonté d'Ecolo de passer "d'une gestion de crise à une gestion des risques".
Les responsables du fédéral et des entités fédérées se retrouveront une nouvelle fois autour de la gestion de la pandémie de Covid-19 mercredi, lors d'un nouveau Comité de concertation.
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