Dans le cadre de la réforme hospital!ère comment s’organisera la collaboration entre les hôpitaux suprarégionaux et les cliniques universitaires ? Le premier groupe comprendra-t-il des hôpitaux généraux ? Et quid de la collaboration entre première et deuxième ligne ? Autant de questions posées par des médecins au Pr Johan Kips, qui représentait le Cabinet de Frank Vandenbroucke lors du dernier symposium du GBS
« Tout d’abord, dans la définition des soins locorégionaux, nous ne pouvons opérer aucune distinction entre les quatre catégories d’hôpitaux qui ont circulé à un moment donné :
- les hôpitaux A, qui devaient proposer l’ensemble de l’offre de soins (au niveau locorégional)
- les hôpitaux S, qui devaient proposer l’ensemble de l’offre de soins par le biais de leur réseau, mais pas sur place dans l’établissement (au niveau locorégional)
- les hôpitaux R et U (au niveau suprarégional). »
« Nous partons donc simplement à présent des notions de soins locorégionaux et suprarégionaux – une approche qui s’explique par la grande hétérogénéité des réseaux. À un moment donné, on a envisagé de classer les soins obstétricaux dans la catégorie S, ce qui signifie qu’ils auraient dû être proposés dans chaque réseau locorégional mais pas dans chaque hôpital. Certains réseaux ne se composent toutefois que de deux hôpitaux. S’ils encadrent environ 3.000 accouchements chacun, il n’est pas logique que l’un des deux doive fermer sa maternité. »
« Ensuite, il n’est pas question de réseaux suprarégionaux mais de soins suprarégionaux organisés dans des centres de référence, qui peuvent être rattachés à des hôpitaux aussi bien généraux qu’universitaires. »
« Pas de modification fondamentale des rapports entre première et deuxième ligne »
En ce qui concerne la collaboration entre première et deuxième ligne, « le plan du ministre tel qu’il se trouve actuellement sur la table est avant tout une invitation à la concertation entre médecins, hôpitaux, mutuelles… et tous les stakeholders possibles et imaginables, y compris les communautés », souligne le Pr Kips. « La collaboration avec la première ligne n’évolue pas de la même manière en Flandre qu’en Wallonie ou à Bruxelles, et nous devons en tenir compte. Une forme de structuration semble se profiler au travers d’une harmonisation avec les zones de première ligne dans le Nord du pays, alors que dans le Sud, on se base plutôt sur les cercles. »
« Enfin, en ce qui concerne la collaboration avec les soins extramuraux, il peut tout à fait subsister une forme de coexistence. Cette collaboration ne doit pas fondamentalement changer. »
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