Annoncé officiellement, avec un tweet, lors du congrès sur la santé connectée organisé samedi à Bruxelles par le BHCT et soutenu par NumeriKare, le CIUM lance une "Société pour l’intelligence artificielle dans les études de santé" Giovanni Briganti explique pourquoi une telle initiative.
L’intelligence artificielle a envahi le monde médical et a causé un véritable tollé médiatique pendant l’année 2018. Plusieurs applications ont été approuvées par le FDA avec comme but de poser des diagnostics de façon autonome ; les champs de l’imagerie, l’anatomopathologie et ophtalmologie mais aussi la médecine interne se retrouvent bouleversés par la révolution digitale. Plusieurs experts aux États-Unis et en Europe ont montré que la révolution digitale implique une révolution éducative également notamment dans les études de santé, particulièrement la médecine.
#BHCT19 les médecins ne sont pas prêts à l’IA clinique : j’ai le plaisir d’annoncer la création d’une Société pour l’IA dans les études de santé pour préparer les futurs médecins. Au sein du @CIUM_medecine ! @numerikare pic.twitter.com/3P8vmyptXK
— Giovanni Briganti (@giovbriganti) 23 mars 2019
Les membres du Comité InterUniversitaire des étudiants en médecine (CIUM) de la Fédération Wallonie Bruxelles ont pris conscience de ce changement important et durant l’année 2018 ont commencé une collaboration étroite avec l’organisation Building HealthCare for Tomorrow (BHCT) pour se former aux nouveaux enjeux de la santé.
Sous l’impulsion de l’Académie Royale de Médecine de Belgique ayant donné l’opportunité au président du CIUM Giovanni Briganti de s’exprimer sur le sujet face à la communauté scientifique médicale, les étudiants ont pu élaborer des réflexions quant aux changements à effectuer dans le cursus de médecine pour former les futurs médecins à la modification de la pratique médicale initiée par l’intelligence artificielle.
Ce processus a abouti à la création au sein du CIUM d’une "Société pour l’intelligence artificielle dans les études de santé" (Society for Artificial Intelligence in Healthcare Studies)
« Cette société est nécessaire pour promouvoir une nouvelle vue sur les études de médecine en Belgique et en Europe, à un moment où outre-mer, des facultés de médecine entières sont fondées de novo pour révolutionner la pratique médicale grâce aux outils digitaux » déclare le président du CIUM, Giovanni Briganti, à l’origine de l’initiative.
Actuellement, le CIUM contacte tous les étudiants qui réalisent un mémoire en lien avec l'intelligence artificielle. "A ma grande surprise, il y en a beaucoup. On va ensuite lancer une grande réunion pour connaître leur point de vue sur l'intelligence artificielle", a développé auprès de l'agence Belga le président de l'organisation représentative des étudiants en médecine et dentisterie.
L'idée est d'examiner dans un second temps comment adapter le programme de bachelier, avec notamment une place plus importante pour les mathématiques et l'étude des algorithmes. "On soumettra nos propositions aux autorités compétentes", a ajouté M. Briganti, selon qui la Belgique "est à la traîne en Europe".
Samedi, le CIUM participait à un congrès sur la santé connectée organisé par l'association Building Healthcare For Tomorrow (BHCT).
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