Formation fédérale - Ca coince toujours sur la note socio-économique

Les négociations entre la N-VA, le MR, les Engagés, Vooruit et le CD&V semblaient toujours coincer lundi sur la note socio-économique du formateur Bart De Wever. Le "tax cut" que contient la dernière version de ce document ne passe pas chez les socialistes et passe difficilement chez les centristes.

Vendredi, le formateur a présenté aux négociateurs des partis de la future Arizona la nouvelle version de cette note qui porte sur la fiscalité, les pensions et l'emploi, soit les sujets les plus sensibles de la négociation. Le document prévoit une baisse des impôts ("tax cut") et non plus seulement un glissement de la fiscalité ("tax shift") qui garantirait la neutralité ; financière de l'opération. Selon le quotidien "De Tijd", le "tax shift" avoisinerait les 5 à 6 milliards d'euros pour un "tax cut" d'un milliard, là où les premières versions parlaient respectivement de 7 milliards et 3 milliards.

Le MR en particulier mais aussi la N-VA n'ont pas caché qu'ils souhaitaient une baisse des impôts et pas seulement un glissement de ceux-ci. Mais pour Vooruit, la soupe est trop amère. Déjà contraints d'accepter certaines mesures dans le domaine de l'emploi ou des pensions au nom de la raison budgétaire, les socialistes ne peuvent pas en plus endosser des "cadeaux fiscaux". Ils réclament d'ailleurs une taxation des plus-values au nom de la contribution des "épaules les plus larges". À leurs yeux, on ne peut pas parler d'une répartition équitable des efforts si une diminution fiscale est décidée sur le dos de la sécurité sociale. Pas question pour eux d'accentuer u ne réforme des pensions pour baisser les impôts au bénéfice de certains contribuables.

Chez les centristes, une certaine insatisfaction se faisait également sentir. Même s'ils se montrent plus conciliants, les Engagés et le CD&V défendent aussi le principe d'une contribution des épaules les plus larges et veulent surtout éviter qu'à donner un "cadeau" aux uns, on doive en faire un aux autres et qu'à la fin ceux-ci se multiplient alors que chacun est d'accord pour dire que l'assainissement du budget est une priorité. "On ne peut pas gagner toutes les batailles à la fois", faisait-on remarquer.

Signe sans doute de la sensibilité du sujet, le formateur a essentiellement consacré sa réunion de dimanche à des entretiens bilatéraux avec les représentants des autres partis. Lundi, les discussions avaient repris sur les notes thématiques (sécurité, défense, santé, climat, etc.) et mardi l'institutionnel était à nouveau annoncé.

Le délai se resserre d'ici le prochain rapport au Roi, le 31 janvier. À la fin décembre, les cinq partis avaient fixé la fin janvier pour aboutir à un accord. Jusqu'à présent, cette échéance n'est pas remise en cause, assurait-on.

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