En pleine reprise de l'épidémie de Covid-19, plusieurs syndicats hospitaliers et collectifs de soignants organisent jeudi une nouvelle journée de grève et de manifestations, pour réclamer "des embauches massives immédiates".
Trois mois après leur dernière mobilisation le 14 juillet, la CGT et ses alliés appellent une nouvelle fois les personnels des hôpitaux et des Ehpad à exprimer leur colère et leur désarroi.
Selon la centrale syndicale, des rassemblements sont prévus dans plusieurs grandes villes disposant d'un CHU, comme Marseille, Toulouse, Nice, Bordeaux, Nantes, Rennes et Dijon. A Paris, le rendez-vous est fixé à 12H00 derrière les Invalides, avant un départ en début d'après-midi vers le ministère de la Santé voisin.
Hasard du calendrier, ces actions sont prévues au lendemain de l'annonce par Emmanuel Macron d'un couvre-feu en région parisienne et dans huit autres métropoles à compter de samedi.
Les soignants sont "très fatigués" et il n'y a "pas de lits (de réanimation, NDLR) en réserve", a souligné M. Macron mercredi soir, pour justifier le durcissement des mesures annoncées.
Les différentes organisations estiment que "la deuxième vague (épidémique) risque de faire s'écrouler notre système de santé et d'action sociale". L'afflux de malades du coronavirus dans les hôpitaux depuis la rentrée (9.173 mercredi) a ravivé les craintes de soignants déjà durement éprouvés au printemps.
Avec près d'un tiers des lits de réanimation occupés par des "patients Covid+" (1.664 mercredi), de nombreux établissements ont commencé à déprogrammer une partie de leurs interventions chirurgicales et à battre le rappel des personnels en prévision des vacances de la Toussaint.
Syndicats et collectifs y voient la conséquence des "manques d'effectifs récurrents" dans le secteur et revendiquent "des embauches massives immédiates", ainsi que "la revalorisation significative des salaires".