La Région bruxelloise a introduit un recours au Conseil d'État contre la répartition des nouveaux appareils de tomographie à résonance magnétique (IRM), qui ne lui en attribue aucun, a indiqué mardi le ministre de la Santé Alain Maron (Ecolo). Il dénonce une décision "injuste" du ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit).
Fin mai dernier, l'arrêté royal fixant le nombre maximum d'appareils IRM pouvant être exploités a ouvert la voie à l'agrément de 20 appareils supplémentaires, dont cinq en Wallonie et 15 en Flandre.
"Plusieurs entités et experts estiment qu'il faudrait augmenter de 38 le nombre d'appareils IRM en Belgique. Mais pour des raisons d'économie, le fédéral a voulu se limiter à 20", selon le ministre Ecolo.
"Aujourd'hui déjà, les délais d'attente sont considérables à Bruxelles et certains hôpitaux sont contraints de programmer des examens 24h/24 et donc y compris au beau milieu de la nuit", déplore-t-il. Alain Maron dénonce un choix politique de "favoriser injustement telle ou telle région".
"Nous constatons une fois de plus la non-acceptation, par certaines entités, du rôle joué par la Région bruxelloise en matière de santé pour l'ensemble des personnes vivant en Belgique. Concrètement, les hôpitaux bruxellois soignent quotidiennement 30% de patients qui ne sont pas domiciliés dans la région, et en matière d'examens diagnostiques, tels que via l'IRM, ce nombre est plus élevé encore. La décision du ministre Vandenbroucke est profondément injuste et va entraîner une détérioration de la qualité des soins pour les Bruxelloises et Bruxellois mais aussi toutes les personnes soignées dans des hôpitaux bruxellois".
Le recours au Conseil d'État a été décidé par le collège réuni de la Commission communautaire commune (COCOM) et sera suivi par Vivalis, l'administration de la COCOM.
Derniers commentaires
Harry Dorchy
04 juillet 2024LES HOPITAUX BRUXELLOIS SONT EN COLERE CONTRE LE PLAN DE REPARTITION DES IRM EN BELGIQUE. Aucun appareil IRM supplémentaire pour la région bruxelloise contre 15 pour la région flamande et 5 pour la région Wallonne! D'où des délais d'examen inacceptables pour le patient et le prescripteur.
POURQUOI LE MINISTRE FEDERAL DE LA SANTE UTILISE-T-IL UN SEUL CRITERE SIMPLISTE : UN APPAREIL D'IMAGERIE PAR RESONNANCE MAGNETIQUE (IRM) POUR 100.000 HABITANTS
Les hôpitaux universitaires de Bruxelles, par leurs surspécialités spécifiques, peuvent attirer des patients de toute la Belgique.
Pourtant M. Frank Vandenbroecke a favorisé des Conventions avec l'INAMI pour centraliser les soins pour certaines pathologie afin d'améliorer la qualité. Je ne peux apporter que mon expérience de pédiatre diabétologue l'année de ma retraite fin 2017.
En 2017, la Belgique comptait 3.123 enfants diabétique de moins de 18 ans (IPQE-EAD, Sciensano) et 15 centres conventionnés de diabétologie pédiatrique (8 en région flamande, 4 en région wallonne et 3 dans la région bruxelloise), soit une moyenne mathématique grossière de 208 patients par centre. Mais, de facto, certains centres recrutent plus de patients que d'autres. Ainsi, à l'HUDERF, nous étions le centre pédiatrique suivant le plus de patients : 527. Ce qui est valable pour les enfants diabétiques devrait être valable notamment pour les IRM. Aux radiologues de le prouver par des chiffres objectifs.