Le CHR de Namur a été officiellement racheté après des négociations prolongées, validées par deux assemblées générales. Derrière l’asbl constituée pour racheter le CHR on trouve la mutualité socialiste Solidaris. Et dans le conseil d'administration indépendant on retrouve Emmanuel André , Laurette Onkelinx et ...le Dr Jacques de Toeuf , peut on lire jeudi dans les actus de la RTBF.
Gilles Mouyard, représentant du CHR, a souligné que la priorité était la « continuité des soins ». Il a précisé que les accords visent à recapitaliser l’hôpital, garantir l’emploi du personnel et sécuriser le paiement des pensions, malgré un déficit de 9 millions d’euros en 2023 causé par une cyberattaque. « Cette perte est consécutive à l’attaque informatique », a-t-il expliqué, tout en soulignant que les réserves étaient auparavant saines.
Solidaris a investi plus de 15 millions d’euros, principalement pour recapitaliser l’établissement. Jean-Pascal Labille, directeur de Solidaris, a décrit cet investissement comme « plus stratégique que financier », visant à renforcer l’écosystème de santé à Namur. « C’est garantir la continuité, la qualité et l’accessibilité des soins », a-t-il affirmé, ajoutant que les fonds proviennent des activités d'assurance complémentaire de Solidaris, sans lien avec les remboursements de l’Inami.
La question des conflits d’intérêts a été soulevée, une mutualité possédant un hôpital pouvant entraîner un mélange des genres. Labille a répondu à la RTBF : « Nous avons une gouvernance très stricte », avec un conseil d'administration indépendant qui prendra le relais en janvier, comprenant des personnalités comme Jacques de Toeuf, Emmanuel André et Laurette Onkelinx.
Lire aussi: Rachat du CHR Sambre et Meuse par Solidaris : quel impact pour les médecins ?
Derniers commentaires
Charles KARIGER
04 juillet 2024Dès la Libération (1944), le Ministre de la santé de l’époque, M. Jean-Pierre Marteau s’opposa à ces cumuls incestueux entre mutualités et établissements de soins. Il fut aussitôt dégommé et remplacé par quelqu’un du sérail.
Nihil novi sub Sole…
Pierre GLORIEUX
03 juillet 2024La réponse de Labille n'est pas une réponse ..... il y a clairement un conflit d'intérêts , même si il parait que la gouvernance est très stricte!
Donald Vermer
02 juillet 2024Les mutuelles ont les moyens d'investir 15 millions d'euros
Après, on s'offusque quand des suppléments d'honoraires sont demandés par les médecins ....
Cherchez l'erreur
Dr Vermer
Francois Planchon
02 juillet 2024Le conflit d'intérêts est inévitable : une mutuelle est censée surveiller la conformité des facturations avec les soins fournis. Le contrôleur et le payeur ne peuvent jamais être la même instance, même indirectement.