Le syndicat chrétien ACV a fustigé, vendredi, la décision du réseau hospitalier d'Anvers (ZNA) de ne plus engager que du personnel soignant vacciné contre le coronavirus, en qualifiant celle-ci de "jeu politique" et en affirmant regretter qu'elle n'ait pas été discutée en premier lieu au sein du comité d'entreprise.
Le ZNA a choisi d'agir ainsi depuis le mois de septembre, en prévision d'un cadre juridique fédéral imposant la vaccination au personnel soignant, selon l'échevine Els van Doesburg, présidente du conseil d'administration du ZNA.
Il n'est pas encore possible d'obliger le personnel en place à se faire vacciner, mais le fait de refuser un candidat en raison de son statut vaccinal pose question au niveau juridique. "Nous partons du principe qu'une personne non vaccinée s'exclura elle-même du parcours d'embauche", explique M. van Doesburg. "Nous lui offrons l'occasion de se faire vacciner afin de remédier à cela. Si elle refuse, l'entretien est terminé." Pour l'instant, aucune plainte n'a été reçue concernant cette approche.
L'ACV regrette cependant la manière avec laquelle la décision a été introduite et communiquée. "En tant que grand groupe hospitalier, la direction souhaite envoyer un signal, mais nous regrettons que cela n'ait pas été discuté avec nous", a déclaré le délégué Wouter Bernaerts. "Ce signal est clairement adressé au ministre Vandenbroucke, il s'agit donc d'un jeu politique. Mais ce n'est pas notre problème. Le nombre de postes vacants est important: 70 actuellement. Chaque nouvelle infirmière est une victoire. Bien sûr, nous essayons toujours de convaincre les nouveaux venus et le personnel en place de se faire vacciner, mais pas de cette manière. Plu s on force, plus la résistance est forte. Il faut au moins attendre qu'il y ait un cadre légal comme pour les autres vaccinations déjà obligatoires pour le personnel soignant."
Le syndicat affirme avoir déjà connaissance d'un candidat qui aurait été refusé parce qu'il n'était pas vacciné.