Le secteur de la santé, en concertation avec le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke, prépare un plan d'urgence avec différentes phases. De cette façon, on espère être quelque peu préparé à la vague d'omicron dans les hôpitaux. Margot Cloet, la directrice de la coupole hospitalière flamande, Zorgnet-Icuro, appelle à ne pas perdre de temps.
"Le pic des admissions à l'hôpital est attendu d'ici deux semaines, nous devrions donc commencer à réduire considérablement nos interventions non urgentes la semaine prochaine." En conséquence certaines interventions pourraient être à nouveau reportées. En attendant, le gouvernement travaille également sur des plans de continuité avec les partenaires sociaux.
Le virologue Steven Van Gucht a annoncé jeudi à l'issue du Comité de concertation que l'institut de santé Sciensano s'attend à un pic du nombre d'hospitalisations d'ici fin janvier de 400 à 1.300 par jour. Dans le pire des scénarios, les hôpitaux rencontreraient bientôt des problèmes, car il n'y a actuellement qu'environ 7 000 lits disponibles, explique Margo Cloet.
Dans ce scénario, tout comme lors de la première vague, les hôpitaux seraient en grande partie fermés et il serait même nécessaire de trier qui serait encore traité. C'est pourquoi Margo Cloet réitère son appel à un cadre d'orientation politique qui doit aussi être communiqué très clairement à la population. "De cette façon, il y aura une manière commune de prendre les décisions, même si finalement c'est le médecin qui reste responsable", explique la patronne de Zorgnet Icuro..
De toute façon, il n'y a plus beaucoup de marge pour le personnel, car les hôpitaux sont déjà confrontés à un décrochage important.
Selon Zorgnet-Icuro, il n'y a donc pas de temps à perdre. Le plan d'urgence devrait donc déjà être élaboré avant le prochain comité de concertation, même si Margo Cloet espère que le scénarion catastrophe ne deviendra finalement pas une réalité.
Le Premier ministre Alexander De Croo examine désormais la «continuité des activités» avec les ministres du Travail, de la Santé, des Travailleurs indépendants et de l'Intérieur. Les employeurs et le Centre national de crise sont également assis autour de la table. Ces discussions se poursuivront dans les prochains jours.
Ensemble, ils souhaitent assurer un bon suivi des absences et mettre à jour les plans de continuité sur lesquels travaillent déjà les entreprises.
L'intention est que le Groupe des Dix, en collaboration avec le gouvernement, se penche bientôt sur le problème.