Malgré la diminution des hospitalisations observée sur le pays, la fermeture immédiate des unités Covid ou la reprise des services ne semble pas encore à l'ordre du jour en région liégeoise. La situation reste en effet tendue dans les principaux hôpitaux. Une réouverture progressive de certains services est toutefois envisagée.
"Ce n'est pas vraiment à l'ordre du jour de fermer des unités Covid, on n'est pas dans ce scénario-là", indique Catherine Marissiaux, responsable communication du groupe CHC, qui rassemble les cliniques de Hermalle, Heusy, Waremme et celle du Montlégia.
"On a toujours autant de patients, c'est vrai que les chiffres n'augmentent plus mais on plafonne. On essaie par contre de rouvrir progressivement certaines unités ou parties d'unités qu'on avait fermées pour récupérer du personnel pour pouvoir alimenter les unités Covid dans lesquelles les patients prennent plus de soin et de travail." Ça a été le cas, par exemple, des unités de gériatrie, dont l'activité a été fortement réduite. Le CHC enregistre actuellement pour ses quatre hôpitaux 220 patients Covid, dont 51 en soins intensifs et 32 ventilés.
Au CHU de Liège, on indique qu'il est encore trop tôt pour reprendre une activité normale, même si une unité de soins intensifs Covid est redevenue une unité de soins intensifs traditionnelle. "Nous avons réaffecté des unités qui avaient été transformées en unités Covid à leur fonction première, en tout cas deux d'entre elles à ce stade", précise Louis Maraite, en charge de la communication.
Les unités Covid seront progressivement réaffectées en fonction des besoins à leur vocation première mais il est encore trop tôt pour envisager une reprise des activités normales: des problèmes liés au personnel subsistent. L'hôpital universitaire comptabilise 152 cas Covid, dont 36 en soins intensifs, sur les 49 lits disponibles: "La situation reste tendue", conclut le directeur de la communication.
Les nouvelles sont similaires aussi du côté de Malmedy. Le nombre d'hospitalisations est tombé à 30 en début de semaine, a communiqué la structure. "Voilà qui est certainement de nature à soulager quelque peu le personnel hospitalier, même si ces chiffres restent conséquents et que la seconde vague est encore loin d'être terminée. Rappelons toutefois qu'il reste encore des patients gravement atteints dans les unités de soins intensifs et qu'il faut poursuivre nos efforts pour que la situation se stabilise complètement. C'est seulement alors que l'hôpital pourra reprendre son cours normal et relancer une série de services qui ont dû être interrompus depuis la reprise active de l'épidémie."