Le président du CD&V, Sammy Mahdi, espère qu'un gouvernement de centre-droit sera rapidement formé, a-t-il expliqué mardi en arrivant au Palais royal. Une négociation avec la N-VA rencontrera cependant des difficultés, selon le président du CD&V qui rejoint l'une des lignes rouges de Vooruit. "S'il s'agit d'économiser dans les soins de santé jusqu'à 4,5 milliards d'euros, ce sera difficile, car nous n'en voulons pas".
"Je pense que les cartes sont assez claires. Ce serait dommage que nous ne puissions pas former un gouvernement le plus vite possible. Un gouvernement de redressement de centre-droit, un gouvernement de réforme, je pense que c'est nécessaire", a-t-il affirmé.
Ces réformes doivent aussi concerner la réforme de l'État, un thème cher à la N-VA mais aussi au CD&V... mais qui pourrait crisper les partis francophones. Les chrétiens-démocrates n'ont toutefois pas semblé en faire une priorité. "Utilisons le moment unique que l'électeur nous a donné. Pendant des années, on a dit: les Wallons votent à gauche, les Flamands à droite, nous ne pouvons rien faire ensemble. Maintenant, ils votent la même chose et nous pourrions en principe faire beaucoup ensemble. Veillons-y tout de suite".
Le président des chrétiens-démocrates flamands suivait au Palais son homologue de Vooruit, Melissa Depraetere. La socialiste flamande a assuré de son côté que son parti n'était "accroché à personne" pour former un gouvernement. Elle a aussi adressé une mise en garde à ses futurs partenaires de négociation.
"Il est évident qu'avec Vooruit, il ne sera jamais question de faire des économies dans les soins de santé et sur le pouvoir d'achat des gens, ça va de soi", a-t-elle assuré.
Les socialistes flamands pourraient-ils faire partie d'un gouvernement dit de "centre-droit"?
"Cette question, il faut la poser à Vooruit. Si vous voulez réduire les charges qui pèsent sur le travail, aider les travailleurs à aller de l'avant et renforcer certaines règles en matière de sécurité, j'en ai entendu parler dans le cadre de la campagne de Vooruit", a déclaré M. Mahdi. "C'est pourquoi je dis qu'il faut pratiquer ce que l'on prêche".
Une négociation avec la N-VA rencontrera aussi des difficultés, selon le président du CD&V qui rejoint l'une des lignes rouges de Vooruit. "S'il s'agit d'économiser dans les soins de santé jusqu'à 4,5 milliards d'euros, ce sera difficile, car nous n'en voulons pas".
L'annonce faite en début d'après-midi par les Engagés et le MR qu'ils se présenteraient en binôme aux négociations fédérales ne pose pas de problème aux chrétiens-démocrates, qui ont conclu une alliance avec les Engagés et annoncé la constitution d'un axe avec le MR avant les élections.
"Je ne fais pas partie du gouvernement wallon et j'ai suffisamment de contacts avec Maxime Prévot (président des Engagés) pour savoir ce qui va se passer. Nous continuons à nous parler, comme nous le faisions avant les élections. Nous vivons dans un pays complexe, mais si nous essayons de travailler ensemble, les choses peuvent s'améliorer", a encore dit M. Mahdi.
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