Les dirigeants politiques "n'ont pas suffisamment tiré les leçons des erreurs commises pendant et après la première vague" du coronavirus, estime le directeur général de l'hôpital UZ Brussel, Marc Noppen.
Une crise constitue un moment où l'on se surpasse, juge le directeur de l'hôpital universitaire, qui se dit fier de ses quelque 4.000 collaborateurs et de la manière dont ils ont géré la crise, les innovations et la numérisation consécutives.
Il se montre toutefois plus critique quant à la gestion politique de la crise sanitaire par les neuf ministres compétents, des "dizaines de conseils consultatifs, comités de concertation ou groupes de gestion". Une approche qui a, selon lui, échoué. "Encore aujourd'hui, il n'y a aucune solution structurelle et cela n'est que partiellement compensé par le fort leadership du Premier ministre actuel et de son ministre de la Santé", estime M. Noppen. Pour ce dernier, il faudrait lancer un travail juridique, sur le fond et structurel pour livrer un scénario d'"état d'urgence" et de "gestion de crise".
Le morcellement des compétences dans les soins de santé dans notre pays a montré ses limites. Il faudrait donc redessiner le paysage des soins de santé, avance le directeur de l'hôpital jettois.
Point positif tout de même, le secteur des soins, lourdement touché par la pandémie, a su créer "en un temps record" une collaboration solide entre soignants de première ligne, médecins généralistes, maisons de repos et de soins et hôpitaux. Marc Noppen plaide dès lors pour une approche intégrée des soins de santé à l'échelle locale.