Deux hôpitaux de notre pays ont été touchés par la panne informatique mondiale. Le Service Public Fédéral Santé Publique l'a confirmé à Belga. Le service gouvernemental n'a cependant pas communiqué quels hôpitaux étaient concernés. Selon la télévision locale , Antenne Centre, les hôpitaux de la région du Centre ont éprouvé quelques difficultés .
"Deux hôpitaux ont signalé des problèmes. Mais tous les hôpitaux disposent d'un plan d'urgence informatique. Celui-ci est désormais également utilisé dans les hôpitaux concernés. Il n'y a aucun impact sur les soins. Il a seulement été décidé d'adresser temporairement les nouveaux patients qui ont besoin d'un traitement médical urgent vers d'autres hôpitaux", explique Annelies Wynant, porte-parole du SPF Santé Publique. Plusieurs sources déclarent que la panne semble être liée à un problème au sein de la société mondiale de cybersécurité Crowdstrike.
Selon le directeur du Centre pour la Cybersécurité Belgique (CCB), Miguel De Bruycker, les conséquences de la panne informatique qui a touché des entreprises dans le monde entier vendredi sont "relativement limitées" en Belgique et dans les grandes lignes "comparables à celles connues dans d'autres pays européens". Un grand nombre de services publics sont toutefois touchés, de même que quelques entreprises de transport et deux aéroports.
M. De Bruycker souligne que le problème ne concerne pas tant Microsoft, comme d'aucuns ont pu l'affirmer dans un premier temps, que la société de cybersécurité CrowdStrike. Il est lié à une mise à jour défectueuse d'un outil de cette société américaine. L'hypothèse d'une cyberattaque a été écartée. Entretemps, CrowdStrike a communiqué une solution aux entreprises touchées.
CrowdStrike n'étant utilisé que par de grandes entreprises et non par des particuliers, les ordinateurs de ces derniers ne sont en principe pas concernés par la panne informatique, souligne-t-on encore au CCB.
Selon Antenne Centre, les hôpitaux de la région du Centre ont éprouvé quelques difficultés suite à cette panne mondiale mais la situation est restée sous contrôle. A l'hôpital de Jolimont "On a eu des soucis, notamment au niveau des résultats d'imagerie médicale et ça a effectivement posé quelques problèmes", précise le chargé de communication Christopher Dispa.
Le CHU Tivoli a également été impacté mais Chloé Larivière, chargée de communication, indique que les problèmes ont été assez limités : "Seuls deux outils sont impactés mais ils ne sont pas vitaux. Il s'agit de l'outil de dictée des médecins. C'est un outil stocké sur les serveurs Microsoft, nous sommes donc retournés aux notes manuscrites. L'autre outil touché est un programme qui permet d’envoyer des fichiers d’imageries médicales. Les médecins extérieurs à l’hôpital n’ont plus accès aux fichiers mais ça ne nous impacte pas dans notre travail car en interne, les fichiers sont encore accessibles."
Quant au CHR Haute Senne à Soignies, le service communication assure qu'aucun souci n'est à déplorer au sein de l'hôpital au niveau informatique.