En réponse aux articles récents, pharma.be clarifie mardi dans un communiqué le processus de fixation des prix et de remboursement des médicaments en Belgique, soulignant la régulation et la transparence du système. Pour elle " le budget pharmaceutique dans les soins de santé a chuté à un niveau historiquement bas de 16% et les accords qui permettaient aux patients d'avoir accès à l'innovation n'ont représenté qu'un milliard d'euros net pendant 5 ans."
Dans un contexte où les finances publiques sont scrutées avec minutie, le rôle des contrats entre le gouvernement et les entreprises pharmaceutiques suscite régulièrement le débat. Les critiques pointent du doigt une explosion du budget des médicaments, incitant à une réaction de pharma.be, la fédération de l'industrie biopharmaceutique innovante belge.
Caroline Ven, CEO de pharma.be, affirme que "Les accords ne sont pas secrets. De nombreux regards se posent sur ces accords, notamment ceux des caisses d'assurance maladie, des médecins et des universitaires."
Le processus de fixation des prix des médicaments en Belgique s'avère complexe et hautement régulé. "Dans notre pays, il existe un système unique dans lequel la Commission des prix et le ministre des Affaires économiques, puis la Commission de remboursement des médicaments au sein de l'INAMI et le ministre des Affaires sociales décident du prix correct."
Un des points souvent méconnus par le public est le caractère non unilatéral de la fixation des prix, qui se fait en concertation entre le gouvernement et les entreprises sous le cadre légal établi. "Les prix sont fixes et ne peuvent pas être augmentés par les entreprises", explique pharma.be, soulignant l'importance de cette stabilité.
L'organisation ajoute que l'accroissement des dépenses en médicaments pour 2023 est en fait inférieur à celui du budget général des soins de santé, remettant en question les critiques d'une prétendue explosion budgétaire.
Les contrats mentionnés ne sont pas secrets mais encadrés par des lois établies bien avant, sous la supervision de l'ancienne ministre de la Santé, L. Onckelinkx, et les informations y afférentes sont accessibles via le rapport Morse annuel, consultable par le Parlement et les autres parties prenantes.
Ces accords facilitent l'accès à de nouveaux traitements prometteurs, parfois avant que toutes les preuves scientifiques ne soient disponibles, permettant une disponibilité plus rapide des médicaments aux patients. Cette pratique est comparée à celle d'autres nations, comme l'Allemagne, où les médicaments sont remboursés plus rapidement avec une évaluation rétrospective, élargissant l'accès pour les patients.
En conclusion, pharma.be insiste sur la valeur de l'évaluation européenne des médicaments pour augmenter la transparence.
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