L’Inami vient de mettre en ligne les chiffres d’adhésion à l’accord médico-mut. Ils sont dans la droite ligne des scores engrangés l’an dernier : 86,46% des médecins belges ont adhéré à l’accord (86,32% en 2020). Derrière cette moyenne, on trouve 92,11% des MG et 78,74% des spécialistes (82,79% si on englobe les spécialistes en formation)

Ces proportions ne s’écartent pas de celles observées l’an dernier, respectivement de 91,89% en médecine générale et de 82,75% du côté de la médecine spécialisée, toutes spécialités confondues. Pas de surprise non plus dans les commentaires publiés concomitamment par l’Inami : « ce taux d’adhésion élevé garantit donc aux citoyens des soins de qualité et financièrement accessibles ». Et de citer quelques domaines vers lesquels le curseur se déplace : l’innovation par le développement de la télémédecine, une couverture optimale grâce au financement des PMG ou encore une réforme de l’accréditation. Le ministre de la Santé se réjouit lui aussi des taux enregistrés, estimant que « cet accord vient mettre le ciment autour de la solidarité dont nous avons tous besoin ».

L’accord entrera en vigueur le 11 mars, jusqu’en fin d’année. Du constat même de l’administration, n’y a pas de différences remarquables dans les chiffres par rapport aux accords précédents. En médecine générale, parmi les praticiens réputés actifs, la Flandre apparait comme d’habitude davantage conventionnée que la Wallonie, elle-même plus conventionnée que Bruxelles. Les taux sont, respectivement, de 94,14%, 90,97% et 87,39% dans chacune de ces régions.

En médecine spécialisée, la part d’adhésion à l’accord est, cette fois-ci comme les autres, légèrement inférieure et le « tiercé » ne se présente pas dans le même ordre : 87,23% de conventionnement en Wallonie (toujours rapportés à l’ensemble des actifs), 83,89% à Bruxelles et 79,51% au nord du pays, pour un total de 82,79%.

A noter que dans les chiffres clefs médiatisés en guise de synthèse par l’Inami - et par le cabinet Vandenbroucke dans son sillage -, on parle d’une adhésion de 78,74% des spécialistes. Il semble que la différence avec le 82,79% repris dans le tableau officiel reproduit ci-dessus tienne au fait d’englober ou pas dans les calculs les spécialistes en formation.

Autre phénomène qui se répète au fil des ans : dans trois spécialités, une majorité de médecins ont rejeté la convention médico-mut : la chirurgie plastique (54,83% de refus d’adhésion, contre 53,82% en 2020), l'ophtalmologie (57,39% de refus, contre 57,5% en 2020) et la dermatologie-vénérologie (67,05%, contre 66,43 % en 2020). A contrario, des disciplines comme la gériatrie, la médecine aiguë et d’urgence ou encore l’oncologie sont très fortement conventionnées, avec des rejets de seulement 1 ou 2%.

On peut également, comme chaque année, affiner les taux d’adhésion en fonction du sous-groupe des médecins accrédités (versus l’ensemble des effectifs réputés actifs). Chez les généralistes, par exemple, on descend à 88,24% de conventionnement à l’échelle du Royaume parmi les accrédités, et à 73,92% dans les rangs des spécialistes. 

> Vous trouvez les pourcentages et les nombres d'adhésions et de refus à l'accord médico-mutualiste dans ce tableau par spécialité pour tout le pays et par région et par arrondissement.