Le budget des soins de santé est toujours au centre de toutes les préoccupations. Alors que les estimations techniques de 2023 ont été établies en tenant compte de l'adaptation des redevances et des prix à l'évolution de l'indice, les autorités prévoient que le facteur d'indexation (provisoire) s'élève à 8,02 %. La marge budgétaire de son côté devrait s’élever à 217,590 millions d’euros. Aucune affectation n’a été décidée à ce stade.
Pour rappel, en 2022, une marge budgétaire disponible de 123, 650 millions d'euros avait été prévue. Ce montant avait été attribué à 15 projets sur quatre domaines : Prévention secondaire et tertiaire au moyen notamment de parcours de soins, trajets de soins et soins intégrés, amélioration de la qualité de vie, soins appropriés, accessibilité financière.
Des priorités
Pour l’établissement du budget 2023 et 2024, une note a été transmise au Comité de l'assurance de l'Inami. Elle propose de développer entre autres les objectifs prioritaires notamment les soins de santé mentale, les soins intégrés et l’accessibilité des soins. La transversalité des soins est au centre de toute la réflexion.
Soins transversaux
La proposition est de maintenir en 2023 et 2024 la ligne budgétaire « objectifs de soins de santé transversaux ». À cet égard, les 7 projets retenus en 2022 peuvent être développés sur la base d’une première évaluation, mais ils peuvent tout aussi bien être complétés par d’autres projets spécifiques qui nécessiteront à court terme une approche transversale. Des propositions éventuelles peuvent être formulées pendant l’établissement annuel des besoins par les Commissions d’accords et de conventions lors de l’établissement du budget.
Projet 1 : Un pré-trajet pour le patient à risque de diabète et le suivi des patients atteints de diabète |
Projet 2 : Parcours de soins pour l'obésité infantile |
Projet 3 : Parcours multidisciplinaire de soins périnatals (pré et postnatal) pour les femmes vulnérables |
Projet 4 : Parcours de soins autour du patient avant et après la transplantation d'organes abdominaux |
Projet 5 : Plus d’investissement dans les soins psychiatriques, avec une attention particulière pour les soins somatiques et pour les jeunes ayant des problèmes psychiatriques |
Projet 6 : Réduction des réadmissions (nouvelles périodes d’hospitalisation) en déployant une meilleure rééducation pulmonaire et en augmentant la qualité de vie des patients concernés par l'amélioration de leurs capacités fonctionnelles |
Projet 7a : Divers projets sur la prévention secondaire et tertiaire première ligne : Post-COVID |
D'autres projets sont possibles
Les priorités prévues dans l’accord de gouvernement, à savoir l’amélioration de l’accessibilité, le renforcement de la première ligne, l’amélioration de la qualité, l’introduction de l’innovation au service du patient et permettre la gestion du changement et la promotion des soins intégrés, donnent aussi une orientation.
Tout cela doit s'inscrire dans les objectifs du "5 AIM". Pour rappel, ces 5 objectifs peuvent se résumer par cette phrase : Comment faire en sorte qu'avec les ressources disponibles, nous obtenions plus de santé, une meilleure expérience des soins, un climat de travail moins stressant et plus d'égalité sociale dans les soins de santé ?
Deux nouveaux organes crées
Enfin, lundi matin, les différents acteurs du Comité de l’assurance se sont étonnés de la pertinence de la création de deux nouveaux organes : une commission des objectifs de soins de santé et une cellule technique prospective commune.
La première est crée pour déterminer, évaluer et orienter les objectifs de soins de santé....par analogie avec la Commission du contrôle budgétaire. La Cellule technique prospective commune est créée, notamment pour l’estimation dynamique du cadre budgétaire dans un contexte pluriannuel au début de chaque législature, en tenant compte aussi bien des contours budgétaires annuels prévus par le nouveau gouvernement que des mesures favorisant les soins appropriés.
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