Il y a près d’un an, les cliniques St Nikolaus (Eupen), St Josef (Saint-Vith) et le CHC de Liège signaient un accord de partenariat. L’objectif? Assurer la pérennité des deux cliniques de la communauté germanophones et renforcer la position du CHC comme hôpital de référence pour certaines pathologies. Quel bilan les acteurs tirent-ils aujourd’hui de leur collaboration? Et quelles sont les perspectives, dans une région que la géographie pousse à innover, notamment en télémédecine?
Elaboré sous la houlette de la Communauté germanophone, et parfaitement en phase avec la recomposition en réseau du paysage hospitalier belge, l’accord de partenariat comportait «deux axes essentiels», souligne Alain Javaux, directeur général du CHC. «D’une part, la Communauté germanophone et ses deux hôpitaux gardent un ancrage régional, car l’objectif premier est que le patient germanophone continue d’être pris en charge d’abord dans sa région. D’autre part, le CHC, en accueillant des patients de la communauté germanophone nécessitant une prise en charge plus spécialisée, consolide encore plus son niveau d’expertise, de manière à rester un centre de référence dans toute une série de prises en charge spécifiques.»
Rassembler les forces afin de proposer des traitements de pointe dans les hôpitaux de la communauté germanophone suppose de développer progressivement le partenariat . «Ce qui», indique Danny Havenith, directeur de la clinique St Nikolaus d’Eupen, «passe par le dialogue et une culture de travail commune».
Dans le secteur médical, de nombreuses collaborations sont déjà engagées ou en voie de l'être, notamment en pédiatrie, en neurologie, en neurochirurgie, en infectiologie, en diabétologie ou encore en médecine d’urgence. La coopération progresse également dans le secteur des soins infirmiers.
Pour Ingrid Mertes, directrice de la clinique St Josef à Saint Vith, «en échangeant entre eux, en travaillant ensemble grâce à des outils comme la télémédecine, les professionnels peuvent partager leur savoir-faire et aiguiller au mieux les patients. C’est une culture de la mutualisation des efforts et des ressources qui est en train de s’installer.»
En outre, une structure de gouvernance dont le mode de décision repose sur le consensus, a été mise en place et deux coordinatrices ont été recrutées pour animer les collaborations entre les trois hôpitaux.
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