Avec d’autres groupes de professionnels, les chirurgiens vasculaires s’adressent au Conseil d’État et à la Cour constitutionnelle pour contester les soins standardisés à basse variabilité.
Dans son édition papier du 24 janvier, Le Spécialiste a évoqué les craintes grandissantes des anesthésistes réunis en congrès, face aux soins à basse variabilité C'est également le cas des cardiologues. Le professeur Frank Vermassen, chef du département de chirurgie vasculaire de l’UZ Gent est très clair : "Nous examinons l’évaluation juridique du dossier avec les chirurgiens vasculaires. En fonction de la position de plusieurs autres groupes professionnels, tels que les pédiatres, les cardiologues et les anesthésistes, qui ont également des problèmes avec les soins standardisés à basse variabilité, nous sommes enclins à mener des actions supplémentaires. " Il ajoute sans détour : "Nous sommes en train d’examiner en détail s’il est judicieux de saisir le Conseil d’État. Les soins standardisés à faible variable interfère avec le développement et l'évolution des trajets de soins locaux, on le voit déjà: tout le monde se tourne vers les données historiques pour les frais et cela va continuer."
Il ne cache pas qu'"on peut s'attendre à des difficultés si des complications surviennent. On ne sait pas très bien ce qui doit être fait. Les frais sont parfois partagés entre des personnes qui ne sont pas intervenues directement. Par ailleurs, de nombreux éléments indiquent que la formation pratique deviendra beaucoup plus difficile à l'avenir, ce qui sera au détriment de la qualité des soins. "
Enfin, le Pr. Frank Vermassen s'interroge sur les paiements : "Comme Le Spécialiste l’a indiqué, l’administration est également très lourde car il faut travailler avec l’ancien système et le nouveau. Nous pouvons compter sur un délai de quatre mois pour le paiement. La publication tardive du texte juridique et la publication encore plus tardive de la répartition des taxes ne sont pas vraiment un signe de bonne gouvernance. "
Sa crainte se situe notamment au niveau des hôpitaux qui souffrent déjà. Ces derniers pourraient être obligés à cause de cet imbroglio de préfinancer un certain nombre de choses....alors qu'ils connaissent déjà des difficultés financières.