Le débat sur la question des IRM à Bruxelles a également fait réagir le Dr. Gilbert Bejjani : « Le constat est très clair : nous devons faire face à la mauvaise accessibilité des IRM et au nombre d’examens IRM qui reste inférieur à celui des pays voisins (98/1000 habitants en Belgique contre 120 en France et 149 en Allemagne). À cela, il faut ajouter que le ratio est en faveur du CT, avec 2,1/1 IRM, alors que ce ratio est de 1,6 en France et de 1 en Allemagne. Par ailleurs, au-delà de la faible accessibilité, nous ne devons pas oublier qu’il existe la problématique d’irradiation des patients, qu’il faut corriger, justement en augmentant les IRM. »
Un choix trop mou
Pour améliorer cette accessibilité, le Dr. Bejjani rappelle que « le Ministre Vandenbroucke a proposé lui-même 38 machines... et comme, en plus, elles ne sont pas financées par le fédéral, il n’y a aucun impact sur le budget. Toutefois, le consensus a été "mou" au CFEH. Il a donc abouti au chiffre de 20 IRM supplémentaires. Cela ne correspond même pas à la demande du ministre. C’est insuffisant. »
Faire correspondre les machines aux besoins
Dans ce contexte, le Dr. Bejjani revient sur un autre élément : « La déprogrammation serait l’idéal dans un monde où le financement serait différent. Cela permettrait de faire correspondre les machines aux besoins et non l’inverse. Actuellement, l’accessibilité est assurée par du travail de nuit, qui nuit au bien-être des travailleurs et des patients... et qui, en plus, coûte plus cher. »
Enfin, il revient sur la question des chiffres : « Dans cette répartition, l’idée a été de normer à 13 machines pour un million d’habitants. Toutefois, il ne faut pas oublier que Bruxelles compte une patientèle périphérique de 30% en plus. Elle est prise en compte, mais elle ne se trouve pas déduite dans le calcul des moyennes des deux autres régions. Mathématiquement, cela aurait permis d’octroyer 2 IRM supplémentaires à Bruxelles. De plus, Bruxelles dispose de 3 hôpitaux académiques et d’un hôpital pédiatrique spécifique. Cet aspect doit aussi être pris en compte par les autorités. »
Pour lui, à ce stade, « il n’est même pas nécessaire de réduire de 1 en Flandre et 1 en Wallonie... et certainement pas d’opposer les régions et communautés. Il suffit, comme pour les quotas des numéros INAMI, que le ministre ait un peu de courage. Il a déjà prouvé qu’il en a ! Il doit rapidement rajouter 2 ou 3 machines pour Bruxelles, au-delà des 20 octroyées, amenant le total à 23 ! »
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