Le syndicat libéral CGSLB a déposé, mercredi, un préavis de grève dans les hôpitaux privés bruxellois et lance un appel à la solidarité. Le préavis court à partir du 20 juin. Le personnel des hôpitaux publics bruxellois du réseau IRIS a fait grève durant 24 heures à partir de dimanche soir.
"La réalité du personnel des hôpitaux privés n'est pas différente de celle du personnel des hôpitaux IRIS (secteur public). Les conditions de travail amènent une surcharge de travail qui ne cesse d'augmenter, cela devient insoutenable pour le personnel. L'intensification des actes, les normes d'encadrement datées, sans oublier les coupes budg étaires et le manque criant en personnel sont autant d'éléments qui rendent le travail intenable", estime la CGSLB dans un communiqué.
Le syndicat libéral demande davantage de moyens humains et financiers afin que les travailleurs des hôpitaux puissent "retrouver le sens de leur engagement".
Comme dans le public, on indique du côté du syndicat libéral que la situation est rampante depuis des années, mais a désormais atteint un niveau insupportable. Là aussi, les économies imposées au secteur de la santé ont fait des dégâts, avec un budget global qui va en diminuant.
"Encore il y a quelques jours, on entendait de délégués et militants qu'il était envisagé de fermer un service de cardiologie d'un hôpital universitaire pour l'après-midi, parce qu'il n'y avait pas assez de personnel soignant pour le faire tourner correctement", illustre Anthony Osché, de la régionale bruxelloise de la CGSLB. "Dans un autre hôpital, on entend parler d'urgentistes qui ont accumulé plus de 200 heures supplémentaires en fin d'année mais ne peuvent pas les récupérer, car il n'y aurait personne d'autre pour faire le travail".
Le cercle est vicieux: manque de personnel soignant et changements dans les soins entrainent une surcharge de travail et, chez certains, "une énorme perte du sens de leur engagement initial dans le métier", ce qui pousse au burn-out et aux absences prolongées. Le travail des absents pèse à son tour sur les épaules des collègues toujours présents.
"Les problèmes sont les mêmes partout, surtout dans les services aigus", résume Anthony Osché.
Concrètement, les actions qui auront lieu dans et autour des hôpitaux privés bruxellois à partir du 20 juin n'ont pas encore été définies précisément. Au fil des discussions, les autres syndicats pourraient décider de se joindre à l'une ou l'autre d'entre elles. Des arrêts de travail devraient avoir lieu, mais aussi des actions symboliques.
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