Amélie Matton, COO d’AMB Ecosteryl, une société spécialisée dans le traitement des déchets des hôpitaux sur leur propre site l’affirme: «Actuellement, ils paient entre 700 et 1.000 euros la tonne pour les envoyer vers les intercommunales... Avec notre système, main d’œuvre comprise, ils paieraient 350 euros la tonne.»
Méconnue en Belgique, la société AMB Ecosteryl fabrique des équipements pour le traitement des déchets biomédicaux. Elle a installé plus de 120 machines dans 50 pays à travers le monde (Malaysie, UK, Arabie Saoudite, France, Colombie…). Les systèmes Ecosteryl ont traité des centaines de millions de kg de déchets à risques infectieux. «La Belgique est un marché particulier pour nous au niveau législatif déjà avec des trois réglementations différentes pour le territoire et en plus, le secteur est géré par deux intercommunales à Tournai et à Anvers.»
Hôpitaux et industries pharma
Ses principaux clients sont les prestataires de services environnementaux, les hôpitaux et établissements de santé, l’industrie pharmaceutique, les laboratoires et les universités. «Notre technologie Ecosteryl permet de broyer et de décontaminer les déchets médicaux infectieux dans un environnement de haute sécurité.» Avec plus de 15 ans d’expérience dans le traitement industriel des déchets médicaux, la société s’inscrit plus que jamais dans son temps: «On peut se poser la question évidemment d’un point de vue environnemental lorsqu’on voit que les déchets hospitaliers traversent toute la Belgique pour aller de Liège à Tournai. Nous offrons une alternative à cela.»
Un contrat belge en 2020
D’ailleurs cette réflexion environnementale porte ses fruits. «En effet, nous avons eu récemment des marques d’intérêts des hôpitaux belges et les premières machines vont être installées en 2020 dans des hôpitaux belges.» On peut quand même s’étonner que les hôpitaux n’aient pas été séduits avant: «Les principales réticences des hôpitaux, c’est le manque de place pour traiter eux-mêmes leur déchet. Ils disent en outre que ce n’est pas leur métier. Pourtant, ils pourraient faire de sérieuses économies. Actuellement, ils paient entre 700 et 1.000 euros la tonne. Avec notre système, main d’œuvre comprise, ils paieraient 350 euros la tonne. Ils pourraient donc faire des économies de 50% sur le traitement de leur déchet.»
Réduire les déchets
Pour la société, la Belgique pourrait être une source intéressante de développement quand même «le tonnage global annuel estimé pour la Belgique est de 20-25.000 tonnes de déchets infectieux». Ce n’est pas rien. Reste que tous les déchets ne peuvent pas être éliminés : «Avec notre technologie, on peut soit recycler les déchets, soit les éliminer de manière efficace dans une décharge grâce à une réduction de volume de 80% et jusqu’à 10% du poids pendant le processus.»