L'Association professionnelle des spécialistes en anesthésie-réanimation (APSAR-BSAR) appelle mercredi à un débat parlementaire et une législation appropriée face à l'afflux de médecins provenant de l'extérieur de l'Union européenne et exerçant avec un diplôme non-européen. Selon l'organisation, la politique actuelle est bâclée et laxiste et doit changer pour remédier à l'offre excédentaire d'anesthésistes.
L'APSAR dénonce la facilité avec laquelle les diplômes non-européens sont reconnus alors que les candidats belges en médecine sont confrontés à un système de quotas. Cela pourrait entraîne r des contrôles de qualité inadéquats, selon l'association qui évoque une forme de "discrimination positive" à l'égard des médecins étrangers.
Le problème proviendrait de l'absence d'une législation belge générale autour de la reconnaissance des médecins ayant obtenu leur diplôme hors de l'Union européenne. En effet, les Régions et le Fédéral possèdent chacun des compétences en matière de santé.
L'Association professionnelle des spécialistes en anesthésie-réanimation avait demandé l'année passée au cabinet du ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, de limiter le nombre de visas accordés aux médecins étrangers. Elle appelle désormais à un large débat parlementaire sur la mise en place d'une loi relative aux médecins qui ne sont pas citoyens de l'Union européenne mais veulent exercer en Belgique.