Les mesures d’économies de 40 millions validées !

La Commission nationale médico-mutualiste (CNMM) a trouvé une solution concrète à la réduction du remboursement du NIPT (Non Invasive Prenatal Testing) :  Des économies seront faites sur le remboursement d’autres prestations comme l’électrocardiogramme, l’électrophorèse, les pansements dermatologiques complexes ou encore le placement de certains implants hormonaux

Comme nous vous l’avons annoncé voici quelques semaines,  la Commission nationale médico-mutualiste (CNMM), s’est fixée comme objectif d’élaborer en 2021 des mesures d’économie pour 40 millions d’euros sur base annuelle qui seront intégralement reversées afin de pouvoir concrétiser parallèlement plusieurs des revalorisations. Pour rappel, la CNMM coopère pleinement avec la taskforce créée au sein de l'INAMI en vue d'élaborer un plan de soins efficaces (réduction des variations de la pratique médicale, prescription rationnelle...) tout en gardant à l'esprit un certain budget qui devrait générer en 2022 des gains d'efficience sur une base structurelle. Avant le 30 juin 2021, un rapport doit soumis au Comité de l’assurance qui assurera la supervision et la coordination. L'objectif est de réinvestir intégralement les sommes concernées dans les soins de santé. Dans la dernière ligne droite de cette réflexion en cours depuis plusieurs mois, parmi les mesures qui permettaient d’obtenir une économie de 40 millions, un petit contretemps était apparu : la baisse du remboursement du NIPT (Non Invasive Prenatal Testing). On parlait d’une enveloppe de 
4,8 millions. Plusieurs centres de génétique avaient fait état de leur mécontentement par rapport à cette mesure qui provoque une perte de revenu et qui complique leur réalité budgétaire. Cette différence de près de 5 millions amenait un changement de la situation financière finale. L’INAMI avait été chargé de faire une analyse complémentaire des coûts et des prix des réactifs parce que cela variait d’un centre de génétique à l’autre. 

La solution trouvée 

Autour de la table, les discussions se sont donc poursuivies pour ne pas  imposer ce niveau d’économie au NIPT. Un accord a été trouvé le 14 juin : il y aura bien une baisse du remboursement du NIPT, mais elle sera plus faible, et impactera moins le secteur. D’autres prestations ont été intégrées à la réflexion budgétaire globale pour retrouver les moyens (il manquait 4,8 millions d’euros) qui permettaient de boucler l’enveloppe de 40 millions. Des économies seront donc réalisées sur d’autres prestations comme l’électrocardiogramme et le remboursement de l’électrophorèse. Par ailleurs, il a aussi été acté la suppression d’une ancienne prestation qui concernait les pansements dermatologiques complexes sans oublier la suppression du remboursement du placement de certains implants hormonaux... 

L’importance de l’accord

Début juin, le Dr Jacques de Toeuf, de l’Absym, rappelait l’importance de cet accord de la médicomut «  qui engage les partenaires à rentrer un plan d’économie de 40 millions. Celui-ci sera redistribué et reventilé sur des prestations médicales, mais il n’y a aucune obligation de le faire au cours de l’année 2021. »
A l'issue de la discussion, de nombreux acteurs ont souligné que l’un des points majeurs de cet accord était évidemment d’avoir dégagé 10 millions d’euros  pour améliorer les conditions salariales et de protection sociale des médecins spécialistes en formation. 

Lire aussi: Mesures d’économies de 40 millions: la décision en attente à cause du remboursement des tests NIPT

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