Collaboration avec les généralistes, avec les universités, le milieu académique et les jeunes médecins ….ce sont quelques uns des axes que veut prendre le nouveau secrétaire général du GBS qui répète que son organisation n’est pas un syndicat.
Le Dr Claeys, secrétaire général du GBS, tient tout d’abord à souligner que, si son organisation représente les intérêts de tous les spécialistes, elle souhaite aussi développer une collaboration intensive avec les généralistes. Ceux-ci jouent en effet, avec leurs structures de collaboration et de soutien repensées, un rôle très important pour les patients et pour leurs proches… et les spécialistes aussi peuvent apporter leur petite pierre à ce niveau.
Les soins spécialisés extramuros rapprochent la médecine spécialisée des patients et renforcent leur droit au libre choix.
Le GBS reste demandeur pour élaborer en collaboration avec les universités un modèle de formation et d’agrément actualisé, l’objectif étant de bien combiner les places de stage intra- et extra-universitaires et de définir soigneusement les besoins (sous-quotas).
Au sein des organisations professionnelles de médecins spécialistes, le GBS tend aussi la main aux médecins actifs dans le milieu académique, qui y ont eux aussi leur place à 100%. Leur intégration dans les associations professionnelles ne pourra qu’élargir le débat à l’intérieur du GBS. Le secrétaire général compte aussi sur les candidats spécialistes et, surtout, sur les jeunes collègues qui débutent pour être les piliers de l’élaboration commune de ce modèle tourné vers l’avenir.
Une association professionnelle réunissant au sein d’une structure unique des acteurs académiques et non académiques peut jouer un rôle important pour parvenir à une plateforme de concertation prospective avec d’autres parties comme les autorités, les assureurs et les partenaires sociaux, qui pourra à son tour déboucher sur des directives soigneusement étayées .
Pas une organisation syndicale
Un autre point mis en exergue est que le GBS n’est pas une organisation syndicale, “même si un dialogue intensif avec les syndicats est nécessaire et enrichissant”… ce qui peut apparaître comme un changement de cap par rapport à Marc Moens, l’homme qui a marqué le GBS de son empreinte au fil de longues années au poste de secrétaire général mais reste évidemment avant tout associé à la défense professionnelle et à l’ABSyM. Avec à leur tête des leaders passionnés et compétents, les syndicats restent du reste pour le GBS les “gardiens” du caractère libéral de la profession. “Ils nous offrent une protection et – avec une saine méfiance qui n’est certainement pas injustifiée – un regard critique sur les changements qui nous attendent au niveau de nos pratiques et rémunérations.” Néanmoins, “s’opposer à toute forme de changement, s’est se condamner à stagner”, souligne encore le GBS, qui souhaite donc prendre part à une concertation structurelle innovante en vue de mettre sur pied un think tank pour le futur. Les autres partenaires ont également un rôle à jouer dans ce cadre – l’Ordre des médecins celui de “gardien” de l’éthique professionnelle, les universités celui de “relais d’information” pour la science et la recherche fondamentale et les mutualités et assureurs de soins celui de “chien de garde” de la sécurité sociale au sens large, précise le Dr Claeys.
Le but n’est toutefois évidemment pas non plus de changer pour le plaisir de changer, ce qui représenterait une perte de temps relevant largement de la démagogie, estime encore l’association.
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