Pour le coordinateur de l’ASBL Centre Médical Héliporté, qui dessert principalement les provinces de Liège, Luxembourg et Namur, «il est indispensable que les hôpitaux puissent accueillir les patients transportés par hélicoptère en se mettant aux normes».
Grâce à l’équipe médicale et à l’hélicoptère de l’ASBL Centre Médical Héliporté, chaque jour, des patients sont transportés et sauvés. Avec plus de 1.300 interventions par an (principalement en provinces de Liège, Luxembourg et Namur), les médecins amènent à l’hôpital un nombre important de patients avec un budget annuel avoisinant les 30 millions d’euros. «Nous pouvons compter sur une équipe de 12 médecins en activité complémentaire. Ils travaillent par ailleurs dans le secteur hospitalier. Les médecins sont intéressés par notre activité parce qu’ils ont notamment des possibilités de formations enrichissantes.»
Toutefois, les nouvelles normes de sécurité, exigées par l’Agence européenne de l’aéronautique pour les zones d’atterrissage sur les sites hospitaliers, a compliqué la tâche des équipes. «Seuls 7 hôpitaux disposent d’un site répondant aux normes. Pour s’y conformer, les coûts peuvent aller de 50.000 à 100.000 euros jusqu’à 500.000 à 1 million d’euros pour des hôpitaux urbains. Pourtant, il y a des sites comme l’hôpital de Verviers (important sur cette zone pour la coronographie ou la chirurgie) qui ne savent plus nous accueillir», explique Olivier Pirotte, coordinateur opérationnel CMH ASBL.
En quelques mois, certains hôpitaux des provinces couvertes par l’hélicoptère ont perdu leur agrément par faute de ne pas avoir décidé d’une mise en conformité. Les cas les plus récents sont les hôpitaux de Malmedy et de Saint-Vith. Aujourd’hui, les 7 hôpitaux qui respectent les normes d’agrément sont le CHU du Sart-Tillman, le CHR de la Citadelle, le CHC Clinique de l’Espérance à Montegnée, la Clinique St-Luc à Bouge, le CHR Mont-Godinne, l’Hôpital Princesse Paola de Marche et la Clinique Saint Joseph d’Arlon.
Le transport non-urgent
Le transport de patients entre hôpitaux est le plus impacté, comme le rappelle Olivier Pirotte: «En effet, cette problématique concerne les hôpitaux dans lesquels les patients sont transportés ou transférés. Dans le cadre d’une mission d’aide médicale urgente, l’hélicoptère est toujours autorisé à se poser au plus proche du patient, en mission primaire ou lors d’une réquisition pour un transfert inter-hospitalier urgent». Pour ces cas-là, l’hélicoptère peut se poser sur près de 120 terrains tant pour prendre en charge en urgence le patient que pour le déposer le plus près possible d’un hôpital.
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