Pour sa première interview avec Medi-sphere, le nouveau directeur général de Vivalia, Pascal Mertens, est conscient des nombreux défis qui vont l’occuper. Il a retroussé ses manches immédiatement en allant au contact de ses équipes  mais aussi aux contacts des communes et des généralistes de la province du Luxembourg. 

Comment intégrer les généralistes dans l’avenir du développement de Vivalia ?
«Pour moi, il y a deux grands enjeux, le lien de Vivalia avec les généralistes et le développement des services d’urgence. Aujourd’hui, entre Virton et Athus et Vielsalm, on traverse une partie de la Belgique. C’est énorme. Demain, nous aurons deux SMUR à Marche et dans le nouvel hôpital. Nous développerons les PIT et il ne faut pas oublier que le premier PIT est né à Virton pour toute la Belgique. Nous avons donc une expérience en la matière. » 
La première ligne sera un lien indispensable pour vous ?
« Le virage de la première ligne sera très important. La ministre Morreale en fait son cheval de bataille 2023 et c’est très bien. Je soutiens complètement cette démarche. Fin octobre, j’ai participé à une réunion avec la première ligne à Arlon avec de l’extrahospitalier aussi. Évidemment l’hospitalocentrisme continue de faire peur. Petit à petit, tout le monde comprend que l’on a besoin de tout le monde. Le généraliste apprécie d’avoir des hôpitaux et des centres de santé de proximité et PMG...et l’hôpital a conscience que le généraliste est indispensable. Pour nous, en 2023, la téléconsultation est très importante et nous allons en rediscuter avec les généralistes pour poursuivre le développement. »
Les généralistes ont été délaissés par Vivalia ?
« Je fais un mea-culpa collectif. Vivalia doit travailler à améliorer ses relations avec les généralistes. Nous nous y attelons. Nous allons lancer dans les prochains mois un site internet spécialement dédicacé à nos généralistes. Nous allons aussi, dans le cadre des centres de santé que l’on veut créer dans les différentes villes, dialoguer avec les communes et les généralistes, les cercles...sur la proximité des postes de garde et des PIT notamment. Nous allons aussi voir comment ces centres peuvent être en lien avec les généralistes et les spécialistes extrahospitaliers. Nous ne voulons pas faire des maisons médicales, mais des maisons de santé.  Nous voulons améliorer les partenariats entre les communes, les cercles de médecins généralistes et nous. Nous devons tisser un maillage de santé de qualité. »