Le développement des réseaux va bousculer le travail quotidien des médecins, des gestionnaires et aussi des infirmières notamment. Interpellée à la Chambre par le député socialiste Hervé Rigot sur la place des infirmières dans les organes de gestion et de représentation composés de gestionnaires d’hôpitaux et de médecins, Maggie De Block, ministre fédérale de la santé, a donné son avis.
«Je reconnais parfaitement le rôle prépondérant des infirmiers dans les soins et plus particulièrement dans les hôpitaux. En effet, que serait un hôpital sans infirmiers?»
Une stratégie avec les médecins et infirmières
Elle a rappelé que la mission première d'un réseau hospitalier est d'établir la stratégie médicale par analogie avec ce que la législation sur les hôpitaux impose aux structures hospitalières, à savoir que les décisions stratégiques médicales doivent être prises de manière concertée par l'administration et le Conseil médical. «Les soins aux patients relèvent explicitement de la mission individuelle des hôpitaux. Dans ce cadre, le directeur du département infirmier reste le responsable du fonctionnement organisationnel et opérationnel de son département. La situation ne change pas avec la mise en place des réseaux.»
Harmonisation
Elle a rappelé qu’ «elle serait la première à saluer une harmonisation entre les hôpitaux au niveau des départements infirmiers. Mais nous ne légiférerons pas sur la manière dont cela doit se faire car cette décision leur appartient. Un conseil consultatif des infirmiers pourrait également être organisé au niveau du réseau. Je tiens cependant à signaler qu'une certaine expertise dans le secteur de la santé est imposée dans les organes de gestion du réseau, qui peuvent compter des médecins, mais également des infirmiers et d'autres professionnels des soins de santé.»
Et de conclure que «recourir à de l'expertise infirmière dans la gestion entraînera certainement un impact important sur la prise de décisions médicales réfléchies sur le plan organisationnel.»