En raison d’une pénurie d’anesthésiant sur le marché européen, certains médias s’inquiètent pour les hôpitaux belges. Des précautions sont prises.
«Il n'existe actuellement aucune pénurie sur le marché belge», a déclaré récemment Ann Eeckhout, porte-parole de l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS) à l’agence Belga. «Nous devons éviter avec force que le patient ressente les effets de cette situation et que de réels problèmes viennent à se poser.»
«L'AFMPS, les associations de pharmaciens hospitaliers et d'anesthésistes et les firmes concernées mettent tout en œuvre pour éviter que l'activité des institutions soit en difficulté et assurer que les patients puissent être opérés dans les conditions habituelles», commentent Yves Horsmans, président du comité médico-pharmaceutique (CMP) des Cliniques universitaires Saint-Luc et Dominique Wouters, directrice du département pharmacie. «Une réunion d'information a d'ailleurs été organisée la semaine passée pour dégager les actions à entreprendre. Comme habituellement en cas de pénurie sur le marché belge, les pharmacies hospitalières sont autorisées à importer ces médicaments sous certaines conditions.»
Le CMP des Cliniques universitaires Saint-Luc a pris la précaution d'importer en quantité suffisante pour une durée de plusieurs mois ces produits. «De plus, l'AFMPS a demandé à d'autres fournisseurs de prévoir des productions. D'autre part, la firme qui distribue actuellement le plus de stupéfiants sur le marché belge étudie plusieurs pistes de réflexion pour trouver des alternatives et informe une fois par semaine les pharmacies hospitalières de l'état des stocks disponibles», rassurent Yves Horsmans et Dominique Wouters.