Vivalia: «Sans mesure, le déficit va s'accroître»

Mardi, l’Assemblée générale de Vivalia à Bertrix s'est penchée sur le budget 2019. Jean-Marie Carrier, président de Vivalia, ne cache pas ses préoccupations pour l'avenir de l'institution et de ses plus de 400 médecins spécialisés lors de son discours: “Si de nouvelles mesures structurelles ne sont pas rapidement prises tant du côté médical, que du côté du gestionnaire, un déficit significatif s’installera et ne cessera de s’accroître au fil des années: c’est inéluctable”. Pour lui, “il nous faut préserver la qualité des soins et la proximité”… Parmi les réflexions pour réaliser des économies, l'occupation des lits pourrait être une piste privilégiée. Les chiffres parlent en effet d'eux-mêmes selon les autorités de l'hôpital, en Wallonie aujourd'hui, le taux normatif se situe entre 80 et 82 % alors qu'il ne représente en moyenne de 70 % des lits des Cliniques du Sud-Luxembourg et du Centre Hospitalier de l’Ardenne à Libramont. La situation est légèrement meilleur du côté de l’IFAC à Marche et Bastogne. "Des économies substantielles peuvent être réalisées assez rapidement mais on attend le feu vert de certaines personnes dont des représentants des conseils médicaux” ajoute-t-il. La manière de fermer les lits n'est pas encore tranchée : des parties de types de service, augmenter la prise en charge en hôpital de jour, décider que certaines unités qui ne seraient plus utilisées le week-end.... On évoque la fermeture d'une quinzaine ou une vingtaine de lits dans chaque hôpital.

Un budget de 52 millions d'euros

Malgré tout cela, un budget d’investissement de 52 millions d’euros a été décidé en 2019 dont  30 millions d’euros pour les hôpitaux, 14 millions pour les MRS. Ces moyens devraient permettre d'améliorer les urgences aux CSL ou les blocs opératoires au CHA, ou à l’hôpital de jour à l’IFAC,... Il croit aussi en l'avenir: “En ce qui concerne la décision de la Région wallonne quant au dossier Vivalia 2025, nous espérons, en janvier 2019, obtenir une réponse positive.

Il aspire aussi à sortir des tensions avec les cliniques du Sud Luxembourg: “Nous avons rencontrés les 4 communes (Arlon, Attert, Aubange et Messancy). Il est faux de dire que nous n’avons pas entendu les demandes (à l’exception de la localisation de l’hôpital centre sud puisque les organes ont approuvés le site choisi), mais chacun doit y mettre du sien……dans le respect de l’intérêt général.” Au coeur de la polémique, les propos du bourgmestre d'Arlon qui rappelle notamment que son hôpital, lui, gagne de l'argent et qui parle du nouveau projet comme d'un gouffre financier inutile.

A noter que le président à présent la nouvelle Directrice administrative et financière Anne-Laure Louis qui a repris le poste vacant faisant suite au départ vers l’ISPPC de Charleroi de Michel Dorigatti.

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