Il est important que les médecins et les spécialistes, autorisés à nouveau à effectuer des interventions et des examens non urgents depuis lundi, puissent résorber leur retard, a estimé vendredi le Groupement Belge des médecins Spécialistes (GBS). "Si nous le faisons pas maintenant, tant que nous le pouvons, nous risquons bientôt des listes d'attente deux fois plus longues", a déclaré le Secrétaire général, Donald Claeys.
Depuis le 14 mars, les différents hôpitaux et les cliniques ont dû donner la priorité aux patients Covid-19. Les consultations, examens et interventions non urgents devaient donc être reporté s. Ces soins non urgents sont à nouveau possibles depuis lundi. Mais leur report a provoqué beaucoup de problèmes, et ce dommage collatéral ne peut pas être quantifié, a souligné Donald Claeys.
"Tout médecin qui traite des maladies aiguës peut vous donner des exemples", a-t-il expliqué vendredi. "Si quelqu'un a été traité un peu moins rapidement dans son traitement contre le cancer, vous le verrez dans les trois ou quatre ans. Il va perdre une année de vie", a ajouté M. Claeys.
Ce dernier pense d'ailleurs qu'il est tout à fait possible que des soins non urgents devront à nouveau être reportés à cause du coronavirus. Un bon plan est donc nécessaire durant ces périodes où les soins sont possibles, a-t-il précisé. "Nous devons nous organiser maintenant pour que le retard puisse être résorbé de manière ordonnée. Cela se fait en contact très étroit avec le gouvernement fédéral et l'association des médecins chefs qui doivent contrôler la capacité disponible par hôpital."