Dr Gilbert Bejjani: «Une chose est très claire: la réforme ne pourra se faire sans les médecins. C'est donc une opportunité pour les médecins de changer de mode de fonctionnement à l'hôpital. La revendication des médecins et du syndicat des médecins est d'impliquer les médecins au niveau de la gouvernance des hôpitaux. Ce qui peut se faire de différentes manières...»
Dr Jean-Paul Joris: «Le médecin-chef de réseau doit être neutre et cette neutralité doit être inscrite dans les textes. Son pouvoir doit être mieux redéfini également, y compris sur les plans organisationnel et opérationnel. J'avais espéré qu'il y ait une réforme de la loi sur les hôpitaux, que je n'ai pas vue dans les textes. Mais c'est une opportunité, un challenge: la fonction de médecin-chef va être très intéressante...»
Dr Manfredi Ventura: «Faut-il un médecin-chef de réseau ou un collège de médecins? La question est délicate. A ce stade, sans connaître la gouvernance, il semble plus raisonnable de débuter par un collège mais...»
Dr Manfredi Ventura: «On veut ajouter de nouvelles fonctions au médecin-chef qui a déjà un statut délicat dans la mesure où il a d'énormes responsabilités et très peu de pouvoir. Ici on veut lui rajouter une couche de responsabilités en plus sans lui donner plus de pouvoir voire même en le rognant. J'ai l'impression que le statut du médecin-chef ressemble à une lasagne!»
Faut-il surveiller ou traiter par chimiothérapie les séminomes de stade I? La question semble toujours d’actualité même si l'on sait que l’invasion du rete testis et un volume tumoral > 4cm sont des indices prédictifs de rechute en cas de surveillance après chirurgie...
Le traitement standard du cancer du rein non à cellules claires métastatique n’est pas réellement défini alors que deux molécules ont démontré leur efficacité: le temsirolimus et le sunitinib...
Les cancers surrénaliens sont rares mais très agressifs, avec une survie à 5 ans qui va de 16 à 44%, essentiellement grâce à la chirurgie. Lorsque la tumeur n’est pas résécable, le mitotane est le seul produit autorisé par la FDA. Mais il n’assure qu’un modeste impact sur la survie...
Aikou Okamoto (Jikei, Japon) a décrit les résultats d’une étude de phase III randomisée qui a comparé une association de paclitaxel et de carboplatine avec une association d’irinotécan et de cisplatine pour le traitement de première intention du carcinome de l’ovaire à cellules claires.
Le nivolumab, un inhibiteur IgG4 complètement humanisé de PD1, un des points de contrôle de la réaction immunitaire antitumorale, a démontré une activité en cas de cancer du rein métastatique, tout comme l’ipilimumab, un anti-CTLA4. Il paraît donc logique de les associer car ils agissent à des niveaux différents de l’immunité de la cellule tumorale...
Les inhibiteurs de BRAF améliorent la survie chez les patients avec mélanome métastatique exprimant la mutation BRAF V600. Mais la réponse est très variable...
Les résistances aux inhibiteurs de BRAF sont liées à plusieurs mécanismes, dont l’hétérogénéité du statut mutationnel et du micro-environnement tumoral...
L’étude du génome humain par le GWAS (Genome Wide Association Study) a permis notamment d’identifier des variations génétiques associées au risque de développer un cancer du rein. Peut-il identifier des prédicteurs de réponse thérapeutique en cas de cancer du rein métastatique?
Plusieurs études ont montré que la majorité des patients avec mélanome métastatique avec mutation BRAF traités par un inhibiteur BRAF obtiennent une réponse métabolique visible en FDG-PET...
Takashi Onda (Sagamihara, Japon) a utilisé les premières données d’une étude destinée à comparer la survie entre une chirurgie après traitement néoadjuvant et une chirurgie de debulking suivie d’une chimiothérapie, afin d’évaluer le caractère invasif des deux interventions.
Coordonné par l’EORTC en collaboration avec le GETUG et les NCRI, NCIC et AUO, l’essai 30994 a été réalisé parce que les cancers musculo-invasifs de la vessie ont un taux de survie qui atteint à peine 50% 5 ans après la cystectomie...
Le carcinome rénal à cellules claires est le plus fréquent et le plus agressif des cancers du rein. «Comme beaucoup d’autres cancers, son incidence est en augmentation constante, ce qui est préoccupant, car 30% environ de ces cancers au stade localisé rechutent après chirurgie», signale Bernard Escudier...
MET est l’une des cibles émergentes en oncologie, et plus particulièrement en uro-oncologie, «notamment parce que les taux de MET urinaire soluble sont élevés dans les carcinomes urothéliaux et corrélés au stade de la maladie», signale Andrea Apolo (New York)...
C’est le cancer thyroïdien le plus fréquent (85% des cas en moyenne) et répondant généralement bien à l’iode radioactif ou à la chirurgie, sauf dans 5 à 15% des cas pour lesquels on ne disposait d’aucun traitement avant 2013, qui a souligné le potentiel du sorafenib. Avec le lenvatinib, un inhibiteur oral des tyrosine kinase qui bloque VEGFR1, FGFR 1-4, PFGFR-β, KIT et RET, on dispose à présent d’une deuxième arme.
La perte d’activité ovarienne est une complication fréquente de la chimiothérapie, ce qui engendre des conséquences psychologiques non négligeables chez la femme en âge de procréer...
Le pronostic des patients avec leucémie lymphocytaire chronique (CLL) ou petit lymphome lymphocytaire (SLL) qui ont une durée de réponse courte, sont âgés (>65 ans) ou porteurs de la del(17p), est péjoratif et les options thérapeutiques limitées hormis, dans une certaine mesure, l’ofatumumab...
Les conséquences des cancers de l’oropharynx liés au HPV sont redoutables et nécessitent très souvent un recours à la radiothérapie par modulation d’intensité au prix cependant d’effets secondaires tels qu’hypothyroïdie, xérostomie, accidents vasculaires cérébraux. Ce qui a fait naître l’idée d’en réduire l’intensité....
Les patientes avec cancer du sein métastatique osseux sont à risque majeur de fracture, compression ou nécessité de recours à une radiothérapie ou une chirurgie antalgique...
Les proches soignants des patients souffrant de cancer consacrent dans certains cas jusqu'à 8 heures par jour à ces soins. Le stress psychologique que cela occasionne se traduit fréquemment par une altération de leur état de santé. C’est dans ce contexte que sont nés les services de soins palliatifs...
L’olaparib, une inhibiteur PARP, et le cediranib, un agent anti-angiogénique, ont tous deux montré une activité en monothérapie en cas de cancer ovarien épithélial. Les études précliniques ayant suggéré qu’ils pouvaient avoir un effet synergique, il était logique d’analyser le potentiel de cette combinaison en cas de cancer de l’ovaire récurrent sensible au platine.
Malgré les progrès de la génomique, la chimiothérapie reste le traitement de choix en deuxième ligne métastatique des NSCLC, aucun traitement n’ayant montré depuis 10 ans de supériorité sur les 3 agents approuvés pour le moment: docétaxel, erlotinib et pemetrexed qui permettent une survie médiane de 7 à 9 mois.
«Nous avons tous envie de répondre par la négative, de manière intuitive, à cette question», répond Amy Pickar Abernethy (Duke University), «dans la mesure où il s’agit d’un traitement chronique dont les résultats ne se mesurent qu’après plusieurs années.» Mais la réponse n’est pas aussi dichotomique...
ALTTO (Adjuvant Lapatinib and/or Trastuzumab Treatment Optimisation), présentée par Edith Perez (Jacksonville) est un essai en adjuvant dans le cancer du sein HER2+ qui avait pour but de comparer 4 bras thérapeutiques...
Ils étaient attendus. Ils ont fait le buzz… Les résultats de l’essai CALGB/SWOG 80405 soutenu financièrement par les autorités de santé américaines ont renvoyé les deux produits dos à dos pour le traitement de première ligne des cancers colorectaux métastatiques avec KRAS sauvage pour les codons 12 et 13.
Le traitement endocrinien standard chez la femme préménopausée avec cancer du sein positif pour les récepteurs hormonaux n’est pas encore réellement défini. C’est le tamoxifène qui est actuellement proposé en première intention pour une période de 5 ans, accompagné en cas de risque élevé d’une suppression ovarienne. En post-ménopause, la situation est plus claire depuis l’avènement des inhibiteurs de l’aromatase. Peut-on les proposer aussi en préménopause si on envisage une suppression ovarienne?
L’hormonothérapie est le traitement standard du cancer de la prostate de stade avancé depuis 1950, un dogme qui pourrait être profondément modifié par CHAARTED (ChemoHormonal therapy versus Androgen Ablation Randomized Trial for Extensive Disease in prostate cancer) qui a étudié la pertinence de proposer une chimiothérapie, le docétaxel en l’occurrence, dès le début du traitement de déprivation andogénique.
Le nivolumab est un anti-PD-1 qui a montré une belle activité en monothérapie dans le mélanome de stade avancé. Dans la mesure où son niveau d’action est différent de l’ipilimumab (un anti-CTLA4), l’hypothèse de la complémentarité de ces deux classes thérapeutiques a rapidement été formulée...
Les traitements reposant sur l'immunothérapie ont pour but de rompre la tolérance de l'organisme vis-à-vis du mélanome et de favoriser la destruction de la tumeur par les cellules du système immunitaire. Nouvelle stratégie d'immunothérapie, les anti-PD-1 (pour Programmed cell Death 1) bloquent un frein physiologique du système immunitaire, à savoir le récepteur PD-1 présent à la surface des lymphocytes T activés et qui constitue un ‘verrou’ à la réponse immune dirigée contre les cellules tumorales...
L’incidence du mélanome de stade III ne cesse de progresser. Difficile à traiter, il bénéficie cependant d’un traitement chirurgical, mais avec un taux très élevé de rechutes à 5 ans...
Chez les patients de stade clinique <T3aN0M0 traités initialement par chirurgie ou radiothérapie présentant une récidive biochimique, une hormonothérapie immédiate offre peu ou pas de bénéfice en survie par rapport à une hormonothérapie instaurée au moment de la progression clinique ou 2 ans après la survenue de la récidive biochimique.
La synovite pigmentée villonodulaire est une tumeur synoviale rare articulaire et des tendons...
Le NLST (National Lung Screening Trial) américain qui avait inclus 53.454 participants âgés de 55-74 ans, fumeurs ou ex-fumeurs (≤15 ans) à raison de 30 paquets-années, avait montré que le dépistage par scan à faible dose une fois par an durant 3 ans, réduit la mortalité par cancer du poumon de 30% par rapport au dépistage radiographique classique...
L’obésité est un facteur de mauvais pronostic en cas de cancer du sein de stade précoce. Mais l’université d’Oxford, avec une équipe menée par Hongchao Pan, a voulu creuser le sujet...
Voici 10 ans que les mutations de l’EGFR ont été identifiées en cas de cancer bronchique non à petites cellules (NSCLC), ce qui a conduit au développement d’inhibiteurs de tyrosine kinase spécifiques. Mais des résistances secondaires sont rapidement apparues...
Alors que la pharmacie hospitalière et les matériels corporels humains sont fortement réglementés, les salles propres et les zones à environnement maîtrisé ne sont pas soumises aux mêmes contraintes réglementaires, de sorte que leur encadrement dépend de normes d’accréditation, de recommandations, d’indications, de guidelines.
Consacrée aux évolutions réglementaires et à leurs applications concrètes, la séance de la matinée fut activement présidée par le Pr Josiane Van der Elst, Directrice générale de la DG Inspection de l’AFMPS, mais aussi ancienne chef de service des laboratoires de fécondation in vitro de l’UZ Gent puis de l’UZ Brussel, et par Madame Els Geeraerts, responsable des relations internationales de l’AFMPS, en charge du groupe de travail portant sur l’adaptation de l’arrêté royal de 1885 relatif aux officines hospitalières. Conjuguant une double expertise, réglementaire et de terrain, les représentantes de l’AFMPS ont fréquemment apporté un éclairage très apprécié lors des échanges avec l’assistance.
Dans le domaine du propre et de l’ultrapropre, la traçabilité devient un impératif incontournable. Claire Deroin (Qualiticienne, Coordination Qualité et Sécurité, Hôpital Erasme-ULB, Bruxelles) en a illustré l’impact et les enjeux sur les pratiques hospitalières.
Les évolutions réglementaires ont un impact considérable sur la structure hospitalière et l’organisation des soins, comme en témoignent les exposés de Anne Vansteenbrugge et de François Dejean.
Lors de l’exposé conclusif de la journée, «Construire ou rénover en prenant en compte les exigences réglementaires et normatives et en obtenir l’obtention», Frédéric Coteur (Directeur de projet, Institut Jules Bordet) a détaillé les différentes bases à partir desquelles on peut approuver un plan, telles que l’expertise professionnelle acquise, les PIC’s PE010-3, les normes de sécurité du personnel, les normes de sécurité environnementales, la sécurité du patient, les exigences de qualité des produits.
Si la session de la matinée a permis d’examiner les projets d’évolution réglementaires, l’application des normes dans le cadre de la PMA et de la pharmacie, ainsi que la traçabilité des processus engagés par les pratiques hospitalières, la session de l’après-midi était quant à elle davantage axée sur les exigences normatives relatives à l’environnement hospitalier.
C’est à cette dernière question qu’était consacrée la plénière de clôture, présidée par Tom Heyman (CEO Janssen Pharmaceutica Belgium). Le Dr Bruno Strigini (President Europe/Canada, Merck & Co., Inc./MSD) s’est focalisé sur l’impact des mesures d’austérité sur la recherche et le développement, dont les coûts ont littéralement explosé, alors que dans le même temps la découverte de nouveaux blockbusters devenait plus difficile et plus incertaine.
Le second thème majeur de la Belgian Pharmaceutical Conference portait précisément sur la situation des études cliniques en Belgique, longtemps considérée comme un pays de cocagne pour la recherche et le développement. Quelles analyses peut-on faire de la situation? Quels éléments plaident en faveur et en défaveur de notre pays? Comment restaurer la vitalité de la recherche et améliorer notre compétitivité dans un secteur toujours plus concurrentiel? Telles sont les questions centrales qui ont été abordées par Ingrid Maes (Director Strategy & Operations Pharma &healthcare, PwC Belgium) et David Bouchez (Clinical Program Manager Stentys & Consultant à l’UNAMEC) lors de cette séance plénière présidée par le Dr Greet Musch (General Director for the DG Pre-authorization, AFMPS).
L’éclosion d’une approche des soins de santé centrée sur les patients, leurs besoins, leurs attentes, et susceptible de favoriser leur «empowerment», explique pour partie le fait que les associations de patients tendent de plus en plus à s’imposer comme des acteurs nodaux du secteur de la santé.
Comment améliorer l’attractivité d’un hôpital ? Comment augmenter sa performance clinique et organisationnelle ? Suite de l'interview de Bernard Gruson, directeur général de l’Hôpital Universitaire de Genève (HUG). (VIDEO)
La construction d’un nouvel hôpital s’inscrit généralement dans un plan stratégique dont l’objectif est de rencontrer les différents défis de l’institution hospitalière, tels que les attentes nouvelles des patients, le développement de l’ambulatoire, la concurrence et la coopération entre les hôpitaux… Une interview de Bernard Gruson, directeur général de l’Hôpital Universitaire de Genève (HUG). (VIDEO)
Hôpital communicant, bâtiment intelligent, logistique robotisée et automatisée, infrastructures éco-techniques… les possibilités de l’hôpital numérique sont extraordinaires. Quel est l’impact de ces nouvelles technologies... (VIDEO)
Eveline Depreter et Nathalie Baillieul: «La stratégie “sécurité patient” de l’AZ Damiaan a identifié 5 points d’attention: l’hygiène des mains, la transfusion sanguine, la médication à domicile, le dossier médical et l’identification patient».
Johan Hellings (ICURO) constate la difficulté d’implémenter les normes de sécurité des patients par le personnel soignant en pratique quotidienne.…
Margareta Haelterman (SPF Santé Publique): «Pour faire face à un problème non structuré, il est préférable d’adopter une stratégie d’amélioration continue de la qualité, de travailler par processus et de les développer comme trajets d’apprentissage».
Pour Stéphanie Maquoi (SPF Santé Publique), l’intérêt premier de la check list réside dans sa simplicité, pour favoriser la communication au sein des équipes, attirer l’attention sur la sécurité du patient lors de chaque intervention, offrir une manière standardisée de travailler et développer une culture de la sécurité.
Selon Myriam Hubinon (CU St-Luc, UCL), il faut intégrer le développement de la prévention et de la gestion des risques dans le plan stratégique de l’hôpital.…
Selon Paul Bartels (European Society for Quality in Healthcare), l’amélioration concrète de la qualité dépend bien moins de l’implémentation d’un modèle singulier que du leadership hospitalier qui doit évaluer la méthode qui convient le mieux à son institution.…
Selon Thomas De Rijdt (UZ Leuven, KUL), éviter les erreurs médicales s’inscrit dans les missions du pharmacien hospitalier…
Stéphane Rillaerts (RHMS) a abordé la question de la qualité du point de vue du management: Quelles sont les conditions préalables à l’amélioration de la qualité? La qualité est-elle – et si oui comment – mesurable? Le financement des institutions hospitalières intègre-t-il la qualité des soins?
Yolande Husden (Mutualités Socialistes): l’objectif est d’aider les hôpitaux à répondre aux exigences qualité/sécurité et de garantir aux patients l’accessibilité à des soins de qualité, améliorer l’accès à l’information et prendre en compte la satisfaction de ces patients.…
Deux ans après la mise en service de Centre médical Orbis, Madame Henny van Laarhoven (directrice de projets du groupe Orbis) a présenté les innovations et les évaluations du Centre. Le Centre médical Orbis est aujourd’hui un centre de haute technologie, offrant des soins de première qualité de la façon la plus conviviale pour le patient. Le site rassemble le Orbis Medisch Centrum (Centre médical Orbis – l’hôpital), le Orbis Geestelijke Gezondheidszorg (service de soins de santé mentale Orbis), le Orbis Revalidatie (centre de revalidation Orbis) et un Zorgboulevard (Boulevard des soins).
La dimension stratégique d’une nouvelle construction est le plus souvent sous-tendue par des enjeux de maintien ou de développement de l’activité hospitalière comme l’ont montré les case studies. Les défis financiers, organisationnels, managériaux qu’il faut relever pour se lancer dans le pari risqué de la construction d’un nouvel hôpital ont été particulièrement bien illustrés par la réorganisation de l’activité hospitalière du Chirec, autour de trois hôpitaux généraux – SARE, Braine-l’Alleud – et le nouvel hôpital bruxellois qui sera édifié à Delta.
Le monde hospitalier fait ainsi l’objet d’initiatives novatrices. «L’AZ St. Blasius de Dendermonde, qui est en réalité le fruit de la fusion de 5 hôpitaux d’envergure différente, a connu une période d’intégration difficile», estime M. Hugo Casteleyn, administrateur délégué. Une stratégie innovante a été développée afin de favoriser l’intégration et de différencier l’hôpital. La direction de l’hôpital s’est surtout penchée sur la qualité de la gestion du personnel, la stratégie et les moyens, permettant d’obtenir la satisfaction du personnel, des clients et des actionnaires.
Le professeur Walter Sermeus (département de Soins de santé publique, KULeuven), a tenu un plaidoyer, étayé de quelques exemples marquants, en faveur d’un environnement hospitalier agréable, qui est perçu par le patient comme qualitatif et motive le personnel. Les soins de santé évoluent en effet sans cesse, s’adaptant à la demande plutôt qu’à l’offre.
L’incertitude politique et la possibilité de voir la sous-partie A1 du Budget des Moyens Financiers consacré au financement fédéral pour la construction, la reconstruction et le reconditionnement passer aux Communautés et Régions laisse planer le suspens sur la pérennité du contenu de l’excellent exposé d’Annick Poncé (Conseiller Général, SPF Santé Publique) puisque les données pourraient prochainement en être modifiées.
Messieurs Wim Tambeur et Gunter Gonnissen ont proposé un aperçu du masterplan visant à faire évoluer le Campus Gasthuisberg du statut de village à celui de ville. L’hôpital universitaire de Louvain assure chaque année entre 600.000 et 700.000 contacts ambulatoires et ce chiffre devrait croître sensiblement au cours des prochaines années. De plus, on observe au sein de l’hôpital universitaire une évolution vers davantage de soins intensifs et ambulatoires, si bien que les bâtiments ne répondent plus aux besoins.
Monsieur Tristan Dhondt (partenaire Real estate & infrastructure Bruxelles – Amsterdam d’Ernst &Young) est régulièrement confronté à la même question: «Construction d’un hôpital: comment optimiser la rentabilité à plus faibles coûts?». De par sa fonction, il a une bonne vision des besoins du secteur hospitalier, où, tout comme dans d’autres entreprises, des changements s’imposent.
Pour éclairer les différents aspects liés à la conception et à la réalisation d’un nouvel hôpital, le Healthcare Executive Seminar a choisi d’innover en recourant à un mélange de sessions plénières, d’interviews filmées, d’ateliers et d’études de cas, afin de dynamiser les échanges en multipliant les perspectives. L’interview filmée de Bernard Gruson, directeur général de l’Hôpital Universitaire de Genève – où la construction de nouveaux bâtiments en centre ville a été entreprise,– a permis de fixer tant les enjeux pour l’hôpital universitaire que les solutions inédites qui ont été choisies.
Thierry Courbis, Directeur Général de la société Leader Health (zone francophone), un réseau d’experts seniors dans la réalisation de bâtiments numériques, a montré les ressources concrètes et les possibilités effectives de la puissance technologique pour atteindre les objectifs stratégiques que s’est fixés un hôpital...
Ce sont les contraintes et impératifs stratégiques qui conditionnent la forme juridique que prendra la collaboration entre institutions hospitalières. Les questions qui se posent pour un petit hôpital diffèrent de celles auxquelles sont confrontées les «grandes» institutions.
Si de nombreux éléments, normes, conditions, critères accompagnent les différentes formes de coopération inter-hospitalière, il n’existe pas, relève le Pr Alain De Wever, de législation spécifique sur la sous-traitance pourtant favorisée par les collaborations entre institutions, notamment dans les domaines tels que la cuisine, la buanderie, la stérilisation, l’unit-dose ou les centrales d’achats...
Si l’on se penche sur les motifs de la coopération inter-hospitalière, quelle que soit la forme juridique dans laquelle elle s’incarne, force est de constater que ce sont le besoin de conclure des alliances, la nécessité de rencontrer des normes ou encore l’impératif de rationalisation des ressources qui en ont, la plupart du temps, initié l’émergence. Comme le souligne Maître Jean Bourtembourg (Bourtembourg & Co), à l’origine, la coopération trouve sa source dans un «incitant négatif»…
Dans sa conférence intitulée «genetics and drugs: pharmacogenetics/pharmacogenomics», le Professeur Francis Heller (INDC-Entité Jolimontoise) s’est attaché à montrer l’impact de la génétique sur la thérapeutique médicamenteuse .
Le Professeur Jean-Luc Gala (Cliniques Universitaires St-Luc, UCL), l’un des maîtres d’œuvre du programme NANOTIC, un projet multidisciplinaire qui vise à faire converger nanotechnologies, technologies de l’information et de la communication et sciences biomédicales, a brossé les perspectives ouvertes par les nanotechnologies dans le domaine médical. Quelques mots tout d’abord pour définir le nanomonde…
Pour initier le symposium, le Dr Jean-Luc Demeere (Président du GBS, Clinique St Jean) a précisé les contours de l’introduction de la haute technologie dans la médecine spécialisée, soulignant que les enjeux médicaux de l’innovation biomédicale se situaient dans un déplacement de paradigme…
Si des progrès remarquables ont été fait dans les domaines de la génétique, de la biologie moléculaire et des nanotechnologies, de nouvelles prouesses technologiques sont désormais accomplies dans le domaine de la chirurgie. Dans sa communication consacrée à «L’avenir de la chirurgie robotique dans nos soins de santé», le Dr Mottrie (OLV Aalst) a mis en exergue les avantages de la chirurgie robotique, dont le bénéfice le plus immédiatement évident pour le patient réside sans conteste dans…
Healthcare Executive N° 86
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