L’informatisation risque de faire disparaître un nombre non négligeable de postes non seulement dans le secteur bancaire (ING), mais aussi dans celui des soins de santé. Le travail administratif qui demandait jusqu’ici quatre heures par semaine et par spécialiste pourrait en effet bientôt être réalisé en une demi-heure à peine…
Avec la feuille de route 2.0 de Maggie De Block, le dossier-patient informatisé (DPI) se trouve dans notre pays à la veille d’une percée majeure. D’ici à 2019, tout patient devra disposer d’un dossier médical électronique, qu’il aura la possibilité de consulter.
Les Pays-Bas sont déjà plus avancés que nous dans ce domaine. Bilan? Rien qu’à l’hôpital Albert Schweitzer, un nombre substantiel de postes sont menacés par l’introduction du dossier électronique – une évolution qui se remarque en première instance au niveau de l’administration, puisqu’une bonne partie de la paperasse sera, dans le futur, gérée par l’ordinateur. L’établissement s’efforce d’éviter le plus possible les licenciements secs parmi ses 3.600 collaborateurs, mais reste à savoir dans quelle mesure il y parviendra…
Un formidable gain de temps
Peter Van der Meer, son directeur, s’est efforcé de chiffrer l’impact de l’informatisation. «Prenez le travail préparatoire effectué par les assistantes pour les consultations hebdomadaires des médecins. Alors qu’elles doivent actuellement collecter les dossiers de tous les services sous format papier, il suffira bientôt d’un clic de souris pour faire le même travail. Ce qui leur demandait jusqu’à quatre heures par semaine et par spécialiste pourra donc bientôt se faire en une demi-heure. Dans un hôpital qui compte plusieurs centaines de médecin, le gain de temps est évidemment colossal!»
Le dossier-patient électronique sera lancé en septembre de l’année prochaine chez nos voisins du nord. L’opération coûtera à l’hôpital plusieurs millions… qui seront récupérés notamment au travers du moindre coût en personnel.
