Si tous les hôpitaux belges sont sur le front, la pression est pour l'instant gérable à l'UZ Brussel (Jette). Néanmoins, l'afflux de patients est en évolution et l'on s'attend dans un futur proche à ce que le service des soins intensifs devienne une zone 100% covid-19.
Un comité de crise a été mis sur pied à l'UZ Brussel, il évalue chaque jour la situation. Quatre groupes de travail y analysent différents domaines tels que l'afflux de patients, la gestion des stocks, etc.
«L'évolution à laquelle on assiste montre que les soins intensifs vont se transformer, peut-être demain, en une zone 100% covid-19. Pour l'instant, il y a une distinction entre les patients qui ont besoin de soins 'classiques', ceux qui attendent les résultats d'un test coronavirus et les cas avérés», explique Gerard Eeckman, porte-parole de l'hôpital universitaire de la VUB. Si les soins non urgents sont annulés, des services spécifiques auront moins de travail et le personnel pourra être transféré où il est le plus utile. «Il y a pour l'instant des services avec un surplus de travail, comme les soins intensifs ou les urgences, et de l'autre des services qui ferment. Nous pensons tra nsférer les médecins et infirmières et infirmiers d'autres services vers ceux à forte intensité», explique-t-il.
Il y a pour l'instant assez de personnel à l'UZ Brussel mais l'on craint des problèmes si les écoles mettent un terme à l'accueil des enfants.
«Lundi, les absences n'étaient pas plus importantes que dans d'autres circonstances. Pour le moment nous travaillons dans de bonnes conditions, grâce à l'accueil dans les écoles», poursuit le porte-parole. Le gros point noir reste la pénurie de masques et protections pour le personnel hospitalier. L'établissement de santé va lancer un appel et espère que la commande du gouvernement fédéral arrivera rapidement.