Le seuil de maximum 500 lits en soins intensifs occupés par des patients Covid dans le cadre des mesures de déconfinement cet été, reste élevé et offre peu de marge de manœuvre, selon le syndicat BBTK/SETCa. Ce dernier ne se montre pas rassuré et prévient qu'après la crise actuelle, une nouvelle crise suivra pour le personnel soignant déjà mis sous pression depuis un an.
Mardi, le Comité de concertation a dévoilé un plan de déconfinement phasé sur plusieurs mois et qui repose sur deux piliers: la condition que 80% des personnes vulnérables aient été vaccinées et que le seuil de 500 lits en soins intensifs occupés par des patients Covid n e soit pas dépassé. Si ces deux conditions sont réunies, un nombre important d'assouplissements auront lieu à partir du mercredi 9 juin.
Cependant le syndicat socialiste veut attirer l'attention sur un personnel soignant toujours en apnée. "Le seuil de 500 lits reste très élevé. Si des patients supplémentaires devaient être admis à la suite des assouplissements, on se retrouverait à nouveau en difficulté, immédiatement", déclare Johan Van Eeghem du BBTK (SETCa).
Le syndicaliste rappelle, par ailleurs, qu'après la crise du Covid, une autre crise suivra pour le personnel soignant, causée par le rattrapage des soins différés. "Le personnel soignant n'a aucune perspective d'accalmie et subit une charge de travail extrêmement élevée. D'autant que les récupérations et les congés ne sont pas faciles à obtenir", constate-t-il.
Seule lueur d'espoir, le personnel soignant a déjà été vacciné, ce qui réduit la peur de contracter une infection et de contaminer ses proches, conclut M. Van Eeghem.