La propagation actuelle du coronavirus dans notre pays et le temps de doublement observé nous rapproche inéluctablement du stade d’extension exponnentiel du nombre des cas de patients infectés par ce virus, préviennent dimanche les médecins du BeCEP et du BeSEDIM.
Pareille sitation et les limitations inhérentes à nos possibilités actuelles de dépistage doivent nous amener à nous interroger sur l’allocation la plus efficiente des ressources de diagnostic de l’affection, notamment pour les personnes les plus sévèrement atteintes par la maladie et pour lesquelles une prise en charge au domicile devient impossible.
Si les mesures visant à la réduction de la reproduction effective du virus et de controle de la propagationde l’épidémie imposent d’insister sur le confinement nécessaire des patients atteints d’une forme cliniquement mineure, l’imminescence de la phase “hospitalière” de l’épidémie nous impose également de porter notre attention spécifique aux patients dont la sévérité impose une prise en charge par les institutions de soins.
Nous pensons que leur dépistage est une priorité absolue, au risque d’une paralysie des structures mêmes chargées de prendre en charge ces malades. Effet, toute propagation incontrôlée à ce niveau y affecterait non seulement les patients vulnérables qui y séjournent, mais aussi les médecins, infirmières et autres prestataires de soins de santé chargés de les prendre en charge, entrainant de facto une paralysie de ces institutions .
Le BeCEP (Belgian College of Emergency Physicians - Union professionelle) et la BeSEDIM (Belgian Society of Emergency and Disaster Medicine - Association scientifique) suggèrent ainsi que les laboratoires hospitaliers du même environnement se mettent d'urgence en contact afin d’assurer la disponibilité optimale des tests et la rapidité d’obtention de leurs résultats 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, afin de pouvoir optimaliser les flux , certains patients pouvant être libérés de l'isolement plus rapidement et laisser la place à de nouveaux patients gravement malades.
Pour les deux organisations "la gestion de la pénurie impose l’optimalisation des procedures et l’identification des priorités vitales afin de pouvoir maintenir la cohérence des prises en charge de nos patients, de manière pragmatique et la plus efficiente possible."