La police fédérale a communiqué son dernier rapport annuel du nombre de faits en matière de vols enregistrés dans les “hôpitaux et polycliniques”: 978 en région flamande, 755 en région wallonne et 530 en région bruxelloise. Ce qui fait en moyenne 6 vols par jour dans les hôpitaux belges en 2017.
Les vols dans les chambres ou dans les salles du personnel médical restent un véritable problème dans les hôpitaux. La Banque de données nationale générale (BNG) enregistre les faits sur base de procès-verbaux résultant des missions de police judiciaire et administrative. Elle permet de réaliser des comptages sur différentes variables statistiques: le nombre de faits enregistrés, les objets liés à l'infraction, les moyens de transport utilisés, les destinations de lieu, etc. Elle ne permet toutefois pas d'établir une répartition entre les différents types de victimes: patients, visiteurs, personnel médical, l'établissement hospitalier même, etc.
Argent et cartes bancaires
Parmi les objets les plus volés, l'argent et les cartes bancaires arrivent en tête sans surprise: 1.118 cas. A la suite, on trouve 737 documents (cartes d'identité, permis de conduire, cartes SIS...), 635 objet en cuir/imitation (porte-monnaie, sacs à main, sacs à dos...), 533 outils de communication (essentiellement téléphones mobiles et accessoires...) et 195 ordinateurs/périphériques (notebooks, laptops et accessoires).
A noter qu'il ne s'agit évidemment là que des chiffres comptabilisés après qu'une déclaration de vols a été déposée à la police. Ce qui n'est pas encore toujours systématiquement le cas, comme le regrette les autorités compétentes.
Des actions concrètes
À côté de la possibilité de gardiennage privé ou l'organisation d'un service interne de gardiennage, la ministre fédérale de la santé, Maggie De Block, rappelle dans une réponse parlementaire, qu'il appartient aux hôpitaux de déterminer leur politique de prévention afin d'éviter des vols dans les hôpitaux. «Des initiatives sont aussi promues par mon administration: l'enregistrement des faits (essentiel pour dresser un état des lieux de la problématique), interroger le personnel au sujet de l'(in)sécurité dans et autour de l'hôpital afin d'analyser la sécurisation des espaces, établir un plan de sécurité et prévoir une évaluation et une adaptation de ce plan, avoir une attention spécifique pour les ordonnances et cachets de médecins et les médicaments...» Des mesures efficaces mais qui ne feront pas oublier que chacun à son niveau (médecin, patient, visiteur...) a un rôle à jouer dans la lutte contre le vol dans les hôpitaux.