Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke a fait part de son inquiétude concernant la situation dans les hôpitaux belges vendredi soir, à la sortie du comité de concertation. "Dans les hôpitaux, nous sommes au bord du drame", a-t-il confié à Belga. "Je ne veux pas le cacher. Il est préférable de dire les choses telles qu'elles sont."
"Nous disposons de 2.000 lits aux soins intensifs dans toute la Belgique. Ces capacités sont indispensables. Imaginez que nous fermions la moitié de ces lits, vous diriez que 'c'est criminel, parce que nous en avons besoin', mais c'est ce qui se passe lorsque le virus gagne du terrain et que ces lits sont affectés à des patients souffrant du coronavirus. Nous n'en sommes pas encore là, mais la situation devient difficile dans un certain nombre d'hôpitaux. Si ça continue, les hôpitaux seront incapables de prodiguer les soins réguliers de base qu'ils doivent dispenser à l'ensemble de leurs patients. Cela ne peut pas se produire", souligne M. Vandenbroucke.
Le ministre a également tenu à lancer un appel à la population. Les mesures n'entreront en effet pas en vigueur avant lundi, il demande aux Belges de faire "preuve d'intelligence ce week-end". "Restez chez vous. S'il vous plaît, ne passez pas votre temps dans les cafés tant que c'est encore permis. Ce n'est vraiment pas judicieux."
Il n'était pas possible d'appliquer directement les mesures, explique M. Vandenbroucke. "Ces mesures doivent être respectées et les personnes qui ne le font pas doivent être sanctionnées. Cependant, les sanctions ne peuvent être imposées que sur la base d'une décision gouvernementale publiée et elle ne le sera pas avant lundi."