La reine Mathilde a visité jeudi Vaccinopolis, le centre de recherche sur les vaccins de l'Université d'Anvers, installé sur le campus Drie Eiken. Chercheurs et laborantins lui ont fourni des explications relatives aux candidats-vaccins contre diverses maladies infectieuses.
"Grippe, coqueluche, Covid-19 : rares sont les maladies infectieuses qui ne sont pas étudiées à Vaccinopolis", a souligné le CEO du centre et vaccinologue, Pierre Van Damme. "Ici, les recherches sont invariablement menées selon le modèle dit CHIM (Controlled Human Infection Model)."
Les études CHIM consistent à administrer une dose réduite du virus ou un placebo après avoir vacciné le sujet. Cela permet aux chercheurs de tester l'efficacité d'un candidat-vaccin. Chaque étude est préalablement approuvée par un comité d'éthique indépendant et par l'Agence fédérale des médicaments et des produits de santé (AFMPS).
"La reine Mathilde accorde depuis de nombreuses années son Haut Patronage au Centre pour l'évaluation des vaccinations (CEV) de l'Université d'Anvers et suit de près l'évolution de la vaccination en Belgique et à l'étranger", a déclaré le Palais.
Vaccinopolis a ouvert ses portes en mars et fonctionnera pleinement dès le début de l'année prochaine. Le complexe compte une trentaine de lits destinés aux personnes qui participent aux études. "Le centre de test est le premier de cette ampleur en Europe à mener des études CHIM pour la recherche sur les vaccins", a précisé M. Van Damme.
Il "place la Belgique sur la carte du monde. Ensemble avec nos partenaires, nous bâtissons un écosystème innovant pour la lutte contre les pandémies", a-t-il ajouté. Une urgence, selon les initiateurs du projet. Le climat change, la densité augmente, nous voyageons plus fréquemment et nous vivons plus vieux. Ces évolutions participent à l'accélération de la transmission des virus.