Si le nombre d'hospitalisations continue d'augmenter à ce rythme, les hôpitaux du pays devront passer à la phase 2 début novembre, rapporte Marcel Van der Auwera, responsable de l'assistance médicale d'urgence au SPF Santé publique. "Mais nous espérons que nous verrons les courbes s'affaiblir la semaine prochaine et que ce ne sera pas nécessaire", a-t-il déclaré lundi.
Tous les hôpitaux universitaires et généraux doivent pouvoir passer à la phase 1B du plan de distribution au plus tard le lundi 26 octobre, ce qui signifie que la moitié des lits des unités de soins intensifs seront réservés aux patients Covid. Mais selon M. Van der Auwera, un passage rapide à la phase 2 est également possible. "Si les courbes continuent à monter de cette manière, les lits de la phase 1B seront également rapidement occupés et nous devrons dès la semaine prochaine donner le signal aux hôpitaux de passer à la phase suivante d'ici début novembre."
Néanmoins, le SPF Santé publique espère que les choses n'iront pas aussi vite. "Une série de nouvelles mesures ont été annoncées et nous espérons voir que les courbes commencent à s'affaiblir bientôt, alors il ne sera peut-être pas nécessaire de passer à la phase 2", a encore dit Marcel Van der Auwera. "Mais nous devons quand même agir de manière proactive et garder une longueur d'avance car si nous attendons que les chiffres grimpent encore, il sera trop tard."
La phase 2 signifie que des lits supplémentaires doivent être fournis pour les patients Covid, au-delà de ceux dans les unités de soins intensifs. Et cela aura bien sûr des conséquences sur l'aide non urgente, qui devra être encore réduite. Pour le moment, des opérations non urgentes ont déjà été reportées dans plusieurs hôpitaux. "Il n'y a pas de chiffres généraux sur le nombre d'opérations reportées, il varie fortement selon l'hôpital. Mais il est clair qu'il y a déjà moins de place pour les soins non urgents dans les différents hôpitaux", selon Marc Geboers, directeur des hôpitaux généraux de Z orgnet-Icuro.
Au SPF Santé publique, on souligne qu'il existe un plan par étapes pour reporter les soins non urgents, mais que les hôpitaux décident eux-mêmes comment y faire face. "La base du plan étape par étape est de reporter autant d'interventions que possible qui nécessitent des lits en soins intensifs", poursuit M. Van der Auwera. "Mais bien sûr, les opérations urgentes, telles que les transplantations cardiaques et hépatiques, doivent se poursuivre, même si elles nécessitent un lit à l'USI."