L'appui gouvernemental aux entreprises pharmaceutiques atteint des records. En cinq ans, près de 2,8 milliards d'euros ont été injectés dans le secteur. Un tiers de la facture pour la recherche sur des nouveaux médicaments est désormais payée par le contribuable, rapportent Het Laatste Nieuws et De Morgen lundi.
Peu de pays européens sont aussi solidaires avec l'industrie pharmaceutique que la Belgique. Le gouvernement a injecté dans le secteur un total de 2,77 milliards d'euros entre 2013 et 2017 sous forme d'avantages fiscaux et subsides. Cela représente une moyenne annuelle de 554 millions d'euros, soit un record. Entre 2008 et 2012, le secteur a bénéficié au total de 995 millions d'euros.
L'argent versé se veut être un incitant pour les investissements dans la recherche sur de nouveaux remèdes. Le secteur pharmaceutique a en effet attribué davantage de montants à la recherche, mais l'augmentation est moindre que celle du soutien gouvernemental.
L'efficacité du soutien au secteur peut dès lors être remise en question. Le Bureau du Plan estime qu'il est difficile de démontrer que l'avantage fiscal le plus conséquent génère bien des investissements supplémentaires. Le ministre des Finances, Alexander De Croo (Open Vld) assure que des ajustements ont déjà été faits, mais admet qu'une évaluation est nécessaire.
Le secteur estime que l'appui est nécessaire pour maintenir le niveau d'innovation dans notre pays et souligne que les laboratoires recherche créent des milliers d'emplois en Belgique.